Le dimanche 8 octobre 2023 à 17:24
Un homme de 57 ans a été battu à mort à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ce vendredi 6 octobre 2023, en début de soirée. Le drame s'est déroulé square Trehouart, à proximité des locaux de l’Association malouine d’insertion et de développement social (AMIDS), dont la victime faisait partie. Vers 18h20, alors qu’il rentrait de promenade avec un autre résident de l'AMIDS, la victime a été attaquée par un homme d'une trentaine d'années, indique Ouest France. L'agresseur l'a roué de coups de pied et de poing sur tout le visage et le corps.
"Il ne s’agit pas d’une bagarre", a réagi Laurent Pichon, le directeur de l'AMIDS, à France 3. "La victime est un monsieur qu’on connaît depuis plus de 10 ans, qui n’a jamais porté un coup à qui que ce soit. Là, il s’est juste fait tabasser. À mains nues, à coups de pied". Laurent Pichon ajoute : "Il a été massacré, c'est de la barbarie, de la sauvagerie". Il souligne également que la victime "ne faisait quasiment jamais de vagues et il faisait même des efforts pour être intégré dans la société".
La personne qui accompagnait la victime, incapable de s'interposer, est allée chercher de l'aide à l’AMIDS. Un éducateur et un infirmier de l’association se sont précipités sur les lieux. L’infirmier a débuté un massage cardiaque, mais les efforts des secouristes, y compris ceux des pompiers et des médecins du SAMU qui sont arrivés rapidement sur les lieux, n'ont pas permis de réanimer le quinquagénaire. Il a finalement été déclaré mort à l’hôpital.
L'auteur présumé serait identifié
Selon les premiers éléments, l'agresseur serait un homme connu de l'AMIDS. Il avait été exclu de l'association fin juillet pour avoir menacé de mort un salarié et était en passe de réintégrer la structure. Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Malo.
Ce tragique événement a suscité une forte émotion non seulement au sein de l'AMIDS, mais aussi parmi les riverains du square où s'est produit le drame. "Cela fait trente ans que je viens ici, il n’y a jamais eu de telles violences", se désole une grand-mère du quartier, interrogée par Ouest France. L'ensemble du personnel de l'AMIDS est "effondré", selon Laurent Pichon.