Le dimanche 2 juillet 2023 à 00:14
Un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Nîmes (Gard) a été touché par un projectile, au niveau du flanc, dans la nuit de vendredi à samedi, au cours des violences urbaines. Il n'a été que légèrement blessé, grâce à son gilet pare-balles. Selon les informations d'Actu17, les enquêteurs ont déterminé que ce projectile était une balle de calibre 9mm.
Le fonctionnaire a senti une vive douleur au cours de la nuit, alors qu'il se trouvait, avec ses collègues, dans le quartier Pissevin pour interpeller des émeutiers, dans le secteur du bâtiment de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), qui a été en grande partie détruit par un incendie. Un tabac et un magasin d'optique ont également été pillés et brûlés. Plusieurs étuis de calibre 9mm auraient été retrouvés dans ce secteur, toujours selon nos informations.
Le policier présente un hématome et une ogive a été retrouvée dans son gilet pare-balles, qui lui a sauvé la vie. "Il s'est aperçu du trou dans son gilet en début de soirée samedi alors qu'il venait prendre son service. Le lien a ensuite été fait avec sa blessure", confie une source proche de l'affaire. Une enquête a été ouverte et permettra notamment de déterminer de quel endroit venait ce coup de feu. Le quartier Pissevin est connu pour ses trafics de stupéfiants et ses règlements de compte sanglants.
«Il faut vraiment s'en inquiéter car nous franchissons réellement un cap»
"Le danger pour les forces de police monte de plusieurs crans", déplore Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale, concernant cette affaire. "Le tir à balle réelle sur un fonctionnaire de police, ce sont des choses qu'on ne voit - heureusement - que rarement. Ici, le policier a eu de la chance car c'est peut-être un tir d'assez loin, et ça a été bloqué par le gilet pare-balles. Mais il faut vraiment s'en inquiéter car nous franchissons réellement un cap".