Insultes antisémites contre Alain Finkielkraut : le parquet de Paris ouvre une enquête.

Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut,
Insultes antisémites contre Alain Finkielkraut : le parquet de Paris ouvre une enquête.
Alain Finkielkraut, le 8 septembre 2015. (photo Renaud Camus / Flickr)
Par Actu17
Le dimanche 17 février 2019 à 11:55

a été violemment insulté ce samedi à Paris, dans le quartier de Montparnasse, alors qu'il se trouvait à proximité d'une manifestation de Gilets jaunes. Le parquet a ouvert une enquête.

Alain Finkielkraut a été la cible d'une pluie d'insultes en pleine rue, dont certaines étaient antisémites. Le parquet de Paris a annoncé ce dimanche avoir ouvert une enquête pour "injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion". Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

La scène a été filmée par un journaliste de Yahoo, boulevard de Montparnasse à Paris (XIVe), ce samedi après-midi.

"Sale sioniste de merde !""dégage", ont hurlé plusieurs individus à l'encontre du philosophe. "Nique ta mère", a lancé un autre, tandis que plusieurs autres personnes criaient "Palestine". D'autres insultes sont audibles, comme "sale juif".

"Une haine absolue"

Interrogé parLe JDD, Alain Finkielkraut raconte avoir "ressenti une haine absolue". La victime précise aussi avoir été rassurée par la présence de policiers : "J'aurais eu peur s'il n'y avait pas eu les forces de l'ordre, heureusement qu'ils étaient là."

L'un des auteurs identifié annonce Christophe Castaner

Le président de la République Emmanuel Macron a réagi dès samedi soir à ces faits. "Les injures antisémites dont il a fait l’objet sont la négation absolue de ce que nous sommes et de ce qui fait de nous une grande nation. Nous ne les tolèrerons pas", a-t-il écrit sur Twitter.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a pour sa part indiqué ce dimanche matin que "le principal auteur des injures" avait été "identifié".

"Il faudrait prendre des mesures pour que ces personnes qui tiennent des propos racistes puissent être jugés en comparution immédiate dans les meilleurs délais", a déclaré Mario Stasi, le président de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA), interrogé par BFMTV.