Le dimanche 10 novembre 2019 à 16:11
Criblé de dettes, un homme de 51 ans a commis un acte aux conséquences irréparables en piégeant sa ferme située à Quargneto dans la province d'Alexandrie (Italie).
Giovanni Vincenti a voulu frauder son assurance pour empocher de l’argent. Mardi dernier, il a acheté des bouteilles de gaz pour détruire sa ferme et a tout mis en place afin qu’un feu se déclenche en simulant un accident. Mais l’opération ne s’est pas déroulée comme prévu, révèle La Repubblica.
Le sinistre se déclenche accidentellement
Une minuterie mise en place par le propriétaire devait déclencher l’étincelle qui ferait exploser le bâtiment. Mais l’incendie s’est déclenché plus tôt que prévu et les pompiers sont intervenus.
Alors que les soldats du feu combattaient le sinistre dans le premier bâtiment, ils auraient pu être sauvés car les bonbonnes de gaz se trouvaient dans le second. Mais Giovanni Vincenti n’a rien dit.
La ferme explose
Trop tard pour les pompiers : la ferme explose soudain, causant la mort de trois d’entre eux. Deux autres ainsi qu’un policier ont été grièvement blessés.
#Esplosione #Quargnento, domani alle 11 nella cattedrale di #Alessandria l’ultimo saluto a Matteo Gastaldo, Marco Triches e Antonino Candido, i tre #vigilidelfuoco deceduti durante l’intervento nella notte di martedì pic.twitter.com/liDl1C3P4G
— Vigili del Fuoco (@emergenzavvf) November 7, 2019
Le quinquagénaire a été arrêté pour « incendie criminel, homicides volontaires et blessures volontaires ». Interrogé par le procureur sur les raisons pour lesquelles il n’a pas prévenu les pompiers du risque encouru, il a répondu laconiquement : « Je n'ai rien dit parce que j'étais contrarié ».
Antonino, Marco e Matteo #vigilidelfuoco pic.twitter.com/cvaMwa8FSN
— Vigili del Fuoco (@emergenzavvf) November 8, 2019
Des aveux tardifs
Ce n’est qu’au terme de six heures d’interrogatoires que Giovanni Vincenti a avoué les faits.
L’enquête a démontré que l’homme et sa conjointe avaient contracté plusieurs dizaines de milliers d’euros de dettes. Ils ont aussi relevé que leur ferme n’était plus assurée jusqu’à il y a peu. En août dernier toutefois, le couple avait repris une assurance aux plafonds très élevés, ce qui a soulevé les interrogations des enquêteurs. Les policiers ont aussi mis la main sur le mode d’emploi de la minuterie, dans la chambre du couple.