«Je me sentais mourir» : Rouée de coups de pied et de marteau pour son sac à Nanterre, Marine raconte

Une jeune femme de 18 ans a raconté avoir été violemment agressée par deux individus à Nanterre (Hauts-de-Seine) en pleine rue, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. L'un des agresseurs l'a rouée de coups et l'a frappée avec un marteau brise-vitre, alors qu'elle était à terre. Une enquête a été ouverte.
«Je me sentais mourir» : Rouée de coups de pied et de marteau pour son sac à Nanterre, Marine raconte
Marine a raconté son agression sur Instagram et sur le plateau de TPMP. (photo Instagram)
Par Actu17
Le samedi 6 novembre 2021 à 01:01

Son récit est effroyable. Marine, 18 ans, s'est d'abord exprimée sur Instagram mercredi. Elle raconte la violente agression qu'elle a subie à Nanterre dans la nuit du 31 octobre, lors de cette soirée d'Halloween. Sa publication, likée plus de 300 000 fois, est accompagnée d'un selfie qu'elle a vraisemblablement fait lorsqu'elle était aux urgences. Son visage présente encore des traces de sang.

Tout s'est passé vers 3 heures du matin raconte-t-elle dans cette publication sur le réseau social. "Bonsoir je me suis faite agresser à coup de pieds et de marteaux le 31/10/2021 a 3h00 du matin par deux hommes à Nanterre, un portait un survêtement noir et l’autre un survêtement gris ils étaient cagoulés. (...) Cela est très dur pour moi de m'afficher sur les réseaux mais c'est sans doute ma dernière option afin de me rendre justice", écrit la jeune femme de 18 ans.

 

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"Celui qui était en gris a commencé à me rouer de coups de pied, sur tout mon corps"

Marine s'est aussi exprimée en direct sur le plateau de "Touche pas à mon poste" sur C8, mercredi soir. Son témoignage est bouleversant. "On marche toutes les deux avec ma copine dans un moment plein de joie. On était très contente, on était toutes les deux. (...) La lumière était orangée, on était bien. On était vraiment bien", se souvient Marine. "J'ai tourné ma tête et j'ai vu ces deux hommes, un en gris et un en noir. Je les ai vus tous les deux avec un tour de cou et ils n'avaient pas de manteau. (...) Je les regarde et je vois que plus je marche vite, plus ils marchent vite", décrit la jeune femme. "Je les vois monter leur tour de cou sur leur nez. Je dis à ma copine Amélia : "Amélia, je pense que c'est maintenant, je pense qu'il va falloir qu'on court là". Du coup je me suis mise à courir, j'ai traversé la route. (...) Malheureusement j'ai trébuché et je suis tombée", explique-t-elle.

La jeune victime raconte qu'elle a ensuite subi un déluge de violences. "Les deux sont arrivés sur moi, ils m'ont mis au sol. Celui qui était avec le survêtement noir voulait à tout prix mon sac à main. C'était son but ultime. Et celui qui était en gris a commencé à me rouer de coups de pied, sur tout mon corps. Sur ma poitrine, et surtout dans ma tête", insiste la jeune majeure.

"Il rigolait et il prenait du plaisir à me frapper. Il aimait vraiment ça"

"Ils n'arrêtaient pas. Celui qui était en noir il disait : "Arrête ! Tu vas la tuer, elle saigne trop". Celui qui était en gris était dans une folie, il rigolait et il prenait du plaisir à me frapper. Il aimait vraiment ça", affirme Marine. "C'est un peu la honte mais, je me suis faite dessus. J'ai pas réussi à me contenir. Et j'ai lâché mon sac. Celui qui était en noir l'a pris, il est parti. L'homme en gris a sorti un marteau brise-vitre et ma regardé et m'a dis : "Je vais te finir, je vais te finir". Et puis il m'a roué à coups de marteau dans la tête", confie-t-elle, encore sous le choc. Marine se souvient qu'elle a mis son cerveau "en pause" et qu'elle avait "une douce mélodie de piano" dans la tête, de l'un de ses amis. Elle décrit une mélodie associée à de la batterie, qui était en fait les coups de marteau, et qui lui "a permis de rester en vie". "Je me sentais mourir" répète Marine. "J'ai fait la morte. J'ai jamais pensé qu'un jour j'aurais dû faire la morte pour m'en sortir".

Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Nanterre. Les auteurs de cette violente agression sont recherchés.