Le vendredi 20 septembre 2024 à 10:55 - MAJ vendredi 20 septembre 2024 à 13:51
Des policiers de la Brigade territoriale de contact (BTC) de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) ont été violemment agressés par une vingtaine d'individus, alors qu'ils tentaient d'interpeller un homme, dans la cité des 4000. Trois policiers ont été blessés, l'un grièvement, a appris Actu17.
Tout a débuté vers 22h30 quand cet équipage de la BTC a procédé au contrôle d'une voiture dans laquelle se trouvaient quatre personnes, dans la rue Paul-Langevin. Durant les vérifications, les policiers ont découvert que l'un des quatre occupants du véhicule était actuellement sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de se trouver dans le département de la Seine-Saint-Denis. Les fonctionnaires ont donc décidé d'interpeller cet homme mais la situation a rapidement dégénéré.
Des tirs de mortiers d'artifice
Les trois autres occupants du véhicule ont roué de coups les policiers, tandis qu'une vingtaine d'individus à proximité se sont regroupés pour s'en prendre physiquement aux forces de l'ordre. "Les policiers ont été violemment frappés et ont été visés par des tirs de mortiers d'artifice, parfois à seulement quelques mètres de distance, avec la volonté de faire le maximum de dégâts physiques", expose une source policière. Une grenade lacrymogène a été nécessaire aux policiers pour réussir à se dégager.
Des renforts de police ont permis de mettre en fuite les agresseurs. Les trois policiers blessés ont été transportés à l'hôpital Avicenne de Bobigny par leurs collègues. L'un des agents souffre d'une fracture à la main et devait être opéré dans les prochaines heures. Les deux autres fonctionnaires souffrent de multiples hématomes et contusions. Ils doivent subir des examens. Leur incapacité totale de travail (ITT) n'est pas encore connue.
Il n'y a pas eu d'interpellation suite à cette violente agression. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de La Courneuve.
Alliance réclame des «peines minimales» contre les agresseurs de forces de l'ordre
"Une nouvelle preuve de l'impunité de ces individus qui imposent leur droit, leurs règles et piétinent l'autorité de l'État", dénonce Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale. "Les collègues sont blessés et quelle sera la réponse pénale ? Le choc d'autorité et les peines minimales à l'encontre des agresseurs des forces de l’ordre se font attendre. Cela fait partie des priorités de notre syndicat. Si on continue à ne pas vouloir inverser le logiciel, on accélérera le déclin de notre pays. Il ne faut jamais oublier que la sécurité est la première des libertés individuelles. Prompt rétablissement aux collègues".