Le jeudi 7 février 2019 à 14:22 - MAJ jeudi 7 février 2019 à 14:49
"Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable", "La France a fait, depuis plusieurs mois, l’objet d’accusations répétées, d’attaques sans fondement, de déclarations outrancières que chacun connaît et peut avoir à l’esprit. Cela n’a pas de précédent, depuis la fin de la guerre", peut-on lire dans le communiqué du ministère des affaires étrangères.
La France rappelle son ambassadeur en Italie, fait sans précédent depuis 70 ans. Voici le texte de la déclaration du Quai d'Orsay @FranceenItalie #Italie pic.twitter.com/DbaJ4efkvI
— Laurent Marchand (@LMarchand2) 7 février 2019
La décision française fait suite à plusieurs déclarations et faits, du vice-Premier ministre italien, le chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) Luigi Di Maio et de Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur et homme fort du gouvernement italien.
Luigi Di Maio a rencontré des Gilets jaunes ce mardi
Mardi, Luigi Di Maio a rencontré à Montargis (Loiret) des Gilets jaunes et l'a annoncé sur les réseaux sociaux, photo à l'appui, en écrivant : "Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète: le vent du changement a franchi les Alpes". Une démarche qui a visiblement fait déborder le vase de Paris.
Oggi con @ale_dibattista abbiamo fatto un salto in Francia e abbiamo incontrato il leader dei gilet gialli Cristophe Chalençon e i candidati alle elezioni europee della lista RIC di Ingrid Levavasseur.
Il vento del cambiamento ha valicato le Alpi. pic.twitter.com/G8E0ypLalX— Luigi Di Maio (@luigidimaio) 5 février 2019
Luigi Di Maio avait également lancé une polémique accusant la France d'appauvrir l'Afrique et d'être à l'origine du drame des migrants en Méditerranée, en faisant notamment référence au Franc CFA (monnaie de plusieurs pays africains qui les associe à l'euro, ndlr), évoquant une "taxe coloniale".
Matteo Salvini a également estimé ce mardi que les intérêts énergétiques de Paris sont en conflit ouvert avec ceux de son pays. Ce dernier avait également déclaré il y a quelques semaines qu'Emmanuel Macron était "un très mauvais président".