La ministre Agnès Buzyn estime que les manifestations des Gilets jaunes «doivent s'arrêter».

"Ces manifestations doivent s’arrêter" a affirmé Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, ce dimanche au sujet des Gilets jaunes, critiquant vivement la "radicalisation" du mouvement.
La ministre Agnès Buzyn estime que les manifestations des Gilets jaunes «doivent s'arrêter».
Agnès Buzyn le 6 avril 2018. (photo Amélie Tsaag Valren / wikimedia)
Par Actu17
Le lundi 18 février 2019 à 13:52 - MAJ lundi 18 février 2019 à 14:43

"Le mouvement s’est profondément transformé. Il est en train de dériver. On voit la violence, de semaine en semaine, qui se radicalise, qui est contre les institutions de la République, l’Assemblée nationale, les ministères, les élus, (avec) des propos antisémites régulièrement" a déclaré Agnès Buzyn sur le plateau de LCI.

"Ces manifestations doivent s'arrêter" a-t-elle insisté, expliquant qu'il y avait parmi les manifestants encore "quelques personnes de bonne foi".

La ministre a par ailleurs fait part de son "dégoût" vis à vis des insultes reçues par Alain Finkielkraut. "Avant même les Gilets jaunes", l’antisémitisme monte en France selon Agnès Buzyn. "La prochaine étape, ce seront des violences physiques" a-t-elle déclaré, rappelant par la même occasion que les actes antisémites ont augmenté de 74 % en 2018.

Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen visés par la ministre

Agnès Buzyn a ensuite pointé du doigt Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise (LFI), qui "ne condamne pas" les insultes et menaces à l'encontre de M. Finkielkraut. "Conscient de l’instrumentalisation de l’antisémitisme, je crois aussi qu’il ne faut jamais laisser passer le racisme" a écrit Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.

C'est ensuite Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (RN), qui a été visée par la ministre des Solidarités et de la Santé, qu'il l'a accusée de jouer "un double jeu".

Marine Le Pen avait dénoncé sur Twitter au sujet de l'attaque contre Alain Finkielkraut, "un acte détestable et choquant", commis par "des militants d'extrême gauche".

Marine Le Pen envisage de déposer plainte

"Elle est contre l’antisémitisme mais elle a plein de néonazis dans son entourage" a déclaré Agèns Buzyn et "dès qu’elle peut aller en Autriche ou à Bruxelles rejoindre les néo-nazis et mouvements d’extrême droite d’Europe et du monde entier, elle y court". "Elle mange à tous les râteliers. C’est ce que j’ai à dire aujourd’hui", a poursuivi la ministre.

Marine Le Pen a d'ores et déjà annoncé qu'elle envisageait de déposer plainte à l'encontre d'Agnès Buzyn. "Ces propos sont infâmes et Agnès Buzyn en répondra devant la justice".