L'islamiste nantais Mohamed Achamlane est sorti de prison

Mohamed Achamlane a été libéré de la prison de Vezin-le-Coquet le 1er janvier dernier après avoir passé un peu moins de 5 ans en prison.
L'islamiste nantais Mohamed Achamlane est sorti de prison
Le centre pénitentiaire pour hommes de Rennes-Vezin. (photo wikimedia)
Par Actu17
Le mercredi 15 janvier 2020 à 21:58 - MAJ vendredi 17 janvier 2020 à 00:14

Alors âgé de 37 ans, l'islamiste Mohamed Achamlane avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris en juillet 2015, à 9 ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et détention illégale d’armes. Une peine qui avait été assortie d'une période de sûreté des deux tiers.

Le coupable avait également fait l’objet d’une procédure ultérieure pour fraudes aux prestations sociales. L'homme est libre depuis le 1er janvier révèle Ouest-France.

Fondateur du groupe Forsane Alizza

Mohamed Achamlane avait fondé le groupe Forsane Alizza (les cavaliers de la fierté) en 2010 qui se revendiquait de l'islam décomplexé, affirmant vouloir lutter contre l’islamophobie, mais également de "balafrer la France" selon les termes de ce dernier.

Un groupe qui avait été dissous en 2012 par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Claude Guéant, peu après les attentats de Mohamed Merah.

Des fusils d'assaut Kalachnikov

Les policiers avaient découvert trois armes de poing et trois fusils d'assaut de type Kalachnikov lors de son interpellation. Les armes étaient démilitarisées mais pouvaient être remises en état de fonctionnement.

Dans l'ordinateur du mis en cause, les enquêteurs avaient retrouvés des "recettes faciles" de fabrication d'engins explosifs, un manuel sur la confection d'une bombe atomique et un guide en anglais sur le terrorisme ("The terrorist handbook").

Des commerces juifs ciblés

Une liste de cibles avait aussi été retrouvée sur cet ordinateur. Des personnalités de l'extrême-droite mais également des commerces juifs en région parisienne dont plusieurs Hyper Cacher, y figuraient.

Lors de son jugement, le procureur avait qualifié le groupe Forsane Alizza comme étant "un groupuscule organisé pour la mise en place d’actions (...) qui avait choisi de cacher la vérité de ce qu’elle est réellement".