Maëlys, une jeune gendarme de 18 ans, sauve la vie d'un nouveau-né dans l'Isère

Intervention héroïque dans l'Isère : Maëlys Saint-Denis, une jeune gendarme de 18 ans, a sauvé la vie d'un nouveau-né en détresse respiratoire près de Grenoble (Isère). Elle est revenue sur ce sauvetage exceptionnel réalisé le 6 décembre dernier. Un acte de bravoure salué par sa hiérarchie et la mère de l'enfant.
Maëlys, une jeune gendarme de 18 ans, sauve la vie d'un nouveau-né dans l'Isère
Maëlys Saint-Denis a sauvé la vie d'un bébé près de Grenoble, le 6 décembre dernier. (Gendarmerie de l'Isère)
Par La Rédaction
Le lundi 18 décembre 2023 à 14:19

Maëlys Saint-Denis, une jeune gendarme adjointe volontaire de 18 ans à la brigade du Pont-de-Claix, en banlieue de Grenoble (Isère), a réalisé un geste de bravoure en sauvant la vie d'un nouveau-né en détresse respiratoire, le 6 décembre dernier. Elle a raconté cette intervention héroïque à nos confrères du Parisien et de France Bleu.

"Le 6 décembre, vers 21 heures, j’étais en patrouille avec deux collègues, Blanche et Thomas, lorsque nous avons reçu un appel du centre opérationnel de la gendarmerie qui demandait une intervention en urgence dans un immeuble du Pont-de-Claix pour un bébé qui était en train de s’étouffer", expose Maëlys Saint-Denis. Arrivée sur place, elle comprend tout de suite qu'il y a urgence : "Lorsque je suis arrivée dans l’appartement, j’ai vu la maman en état de choc qui s’effondrait. Le bébé de 13 jours était posé sur la table basse du salon, inconscient. La grand-mère de l’enfant était présente. Elle m’a supplié de sauver sa petite-fille".

«Je l’ai retournée et je lui ai donné cinq claques dans le dos»

Avec une présence d'esprit remarquable, la jeune gendarme a pris en charge le nourrisson : "J’ai pris la petite Maïssaa dans les bras. J’ai constaté qu’elle était bleue et qu’elle ne respirait pas. Je l’ai retournée et je lui ai donné cinq claques dans le dos pour tenter de désobstruer les voies respiratoires. Et au moment où j’allais commencer un massage cardiaque, j’ai constaté que le bébé respirait à nouveau, que Maïssaa avait repris connaissance".

La petite Maïssaa a été transportée à l'hôpital de Grenoble pour des examens puis est restée en observation.

«C’est un miracle de Noël avant l’heure»

La mère de l'enfant, Zineb, a exprimé sa gratitude envers la gendarme : "À 18 ans, elle a eu beaucoup de sang-froid, de courage. Du fond du cœur, je la remercie d’avoir sauvé ma fille. C’est un miracle de Noël avant l’heure".

Maëlys, qui ne compte que quelques mois de service et avait également été sapeur-pompier volontaire, souligne l'importance de la formation aux premiers secours : "J’ai eu une formation de secourisme. Certes, j’ai un petit peu stressé, comme toute situation, mais j’ai quand même su canaliser et réaliser les gestes. Je trouve que c'est très important de connaître les gestes de premiers secours dans n'importe quel métier".

Ce sauvetage exceptionnel a été salué par la hiérarchie de la jeune gendarme. Le commandant de la compagnie de Grenoble, Arnaud Richard, a exprimé sa fierté : "Elle a à peine quelques jours en brigade et elle s'est déjà illustrée [...] c'est une immense fierté d'avoir des très jeunes subordonnés réussir à sauver des vies". La jeune héroïne, émue, conclut : "Je ne m'attendais pas à ça en arrivant ici, mais je suis très fière, très soulagée et très contente que tout aille mieux. Ça me conforte encore plus dans mon choix d'être ici".