Le samedi 17 septembre 2022 à 18:15
Des policiers ont été encerclés par une vingtaine d'individus et violemment agressés à Marseille au niveau de la résidence du Moulin-du-Mai, située dans le quartier de la Belle-de-Mai (3e), ce vendredi en fin d'après-midi, a-t-on appris de sources policières, confirmant une information de BFMTV. Cinq suspects ont été interpellés au total.
C'est au cours d'une opération anti-stupéfiants que les faits se sont déroulés vers 18 heures. Des policiers de la brigade spécialisée de terrain (BST) ont tenté d'interpeller un dealer mais ce dernier a réussi à prendre la fuite. Peu après, les forces de l'ordre découvrent un appartement qui servirait de "nourrice" pour stocker la drogue.
Recherché pour tentative d'homicide
Dans le même temps, les policiers aperçoivent, au pied d'un immeuble, un homme qui fait l'objet d'une fiche de recherche dans le cadre d'une enquête pour une tentative d'homicide. "Ils sont parvenus à l'intercepter mais se sont retrouvés encerclés par des habitants en une poignée de secondes", confie l'une de nos sources.
Alors que le suspect se rebelle, les fonctionnaires le maîtrisent et l'amènent au sol mais sont violemment agressés et frappés par une vingtaine de personnes "de 15 à 40 ans". L'un des agents reçoit un pavé au niveau du visage. Il souffre d'une fracture au nez. D'autres pavés tombent juste à côté des policiers qui demandent du renfort. Un autre agent a deux doigts cassés. "Les agresseurs étaient très déterminés", ajoute une autre source. L'homme recherché - présenté comme l'un des leaders du trafic de stupéfiants local - a finalement pu être interpellé, tout comme quatre autre suspects. Une enquête a été ouverte.
«On ne sort pas indemne d'une agression aussi violente»
"Cette vingtaine d'agresseurs avait une haine viscérale de la police. Ils étaient prêts à tout pour libérer cet homme, à tel point qu'ils ont jeté des pavés qui sont tombés à trois mètres de la tête des policiers qui étaient au sol", décrit Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale des Bouches-du-Rhône.
"Mes collègues ont eu très peur. Ce sont des pères de famille qui ont été attaqués. On ne sort pas indemne d'une agression aussi violente durant laquelle notre vie a été mise en danger", poursuit-il. "Nos collègues constatent sur le terrain de plus en plus de violences commises à leur égard. Nous réclamons de véritables sanctions, lourdes ou extrêmement lourdes, pour qu'au moins, ça puisse laisser penser que ces individus risquent d'aller en prison lorsqu'ils attaquent un policier".