Le jeudi 19 septembre 2019 à 18:44
"Bande de bâtards" avait adressé Mathieu Kassovitz à la police dans un tweet en 2017, en réponse à celui qui de la Direction départementale de la sécurité publique de Loire-Atlantique (DDSP 44) qui faisait état des résultats d’une opération de sécurisation et recherche de stupéfiants, à l’hôpital psychiatrique Saint-Jacques.
Ce jour-là, 24 policiers avaient été mobilisés et 7 grammes de résine de cannabis découverts dans la chambre d’un patient.
Il explique qu'il n'a pas voulu "blesser" les policiers
"Bande de bâtards. 7g !!! 24 policiers !!!!! Vous êtes une belle bande de bon à rien@Police nationale", avait écrit l'acteur sur le célèbre réseau social, créant la colère des syndicats de policiers notamment.
Lors de l'audience à la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, M. Kassovitz s'était dit désolé de la "susceptibilité" des policiers, expliquant qu'il n'avait pas voulu les "blesser" et qu'il les "respecte".
Le tribunal a condamné le prévenu uniquement pour le terme "bande de bâtards" mais pas pour le reste de son tweet : une "belle bande de bon à rien". "Employés au regard de la disproportion apparente entre les moyens employés et le résultat de l’opération (…) ne dépassent pas les limites admissibles de la liberté d'expression dans une société démocratique", peut-on lire dans la décision de justice.
Le tribunal a qualifié l'expression "bande de bâtards" "outrageante" et qui "marque le mépris envers les forces de l’ordre".
100 euros d'amende, et 1 euro à verser à chacun des 17 policiers
Dans deux jugements distincts, Mathieu Kassovitz a été condamné à 500 euros d'amende pour "injure publique" envers des personnes dépositaires de l'autorité publique, mais également à verser un euro de dommages et intérêts à chacun des 17 policiers qui avaient porté plainte contre lui.
L'acteur n'a pas encore précisé s'il allait faire appel de cette décision.