Le lundi 4 août 2025 à 17:06
Un père de 58 ans et sa fille de 28 ans ont été violemment agressés dimanche 27 juillet 2025 à la gare de Thun-le-Paradis, à Meulan-en-Yvelines (Yvelines), alors qu'ils attendaient un train pour se rendre à un concert de K-Pop, un genre musical originaire de Corée du Sud, au Stade de France. La jupe portée par la jeune femme, correspondant aux standards de ce style de musique, est manifestement le point de départ de cette violente agression.
Les faits se sont produits vers 13h40, raconte 78actu. Tandis que les deux victimes patientaient sur un banc, un homme les a insultées depuis le quai opposé, ciblant directement la jeune femme en lui lançant : "Sale pute !". L’homme a ensuite traversé les voies, s’est dirigé vers le père et sa fille, puis les a frappés sans sommation, d’abord avec un coup de pied, puis en les rouant de coups. Le père, tentant de s’interposer, a été jeté au sol.
Peu après, la compagne de l’agresseur vêtue d'une djellaba est arrivée sur une trottinette électrique et a elle aussi commencé à frapper la jeune femme. L’agresseur a utilisé un aérosol comme arme pour frapper la tête du père à six reprises, avant de multiplier les coups de pied. Malgré la présence d’un témoin et d’un enfant sur les lieux, les violences ont continué.
«Si je ne te tue pas, je tuerai ton père»
L’homme, ayant cassé ses lunettes en agressant les victimes, a alors tenté de leur extorquer 140 euros, selon le rapport d’enquête, les menaçant de les conduire au distributeur automatique. Face à leur refus, il a porté un violent uppercut au visage de la jeune femme, la faisant chuter à deux reprises. Avant de fuir avec sa compagne, il a déclaré à la victime : "Si je ne te tue pas, je tuerai ton père".
Le lendemain, le père a été suivi par l’agresseur dans la rue. Il s'est réfugié à son domicile et a alerté la police.
Le couple d’agresseurs a été interpellé et présenté vendredi 1er août devant le tribunal de Versailles. Les deux prévenus, âgés de 25 et 24 ans, ont exprimé des excuses. Une expertise psychiatrique a été demandée par la collégialité des juges. La jeune femme blessée s’est présentée à l’audience tremblante, appuyée sur une canne et portant une minerve. Elle n’a pas pu s’exprimer.
Le tribunal a ordonné le placement en détention provisoire des deux prévenus, conformément aux réquisitions du parquet. Leur procès est prévu le 23 septembre prochain.