Le lundi 13 décembre 2021 à 18:41
L'auteur de l'attaque contre des militaires à Levallois-Perret le 9 août 2017, Hamou Benlatreche, a été condamné ce lundi à 30 ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté de 20 ans pour "tentative d'assassinats terroristes". Six militaires avaient été blessés. Cet Algérien de 41 ans a également fait l'objet d'une interdiction définitive du territoire français, où il était arrivé en 2019 écrit Le Parisien. "L'action de percuter les militaires était volontaire et ne pouvait s'expliquer par un malaise fugace", a estimé le président de la cour d'assises spéciale.
Le procès aura duré une semaine. Hamou Benlatreche était jugé pour "tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste". Le jour des faits, il était au volant de son VTC - une BMW noire - lorsqu'il a fauché des militaires de l'opération Sentinelle qui s'apprêtaient à partir en patrouille. Il avait ensuite pris la fuite avant d'être interpellé cinq heures plus tard, près de Calais (Pas-de-Calais), à Leulinghen-Bernes, alors qu'il roulait vers la Belgique. Hamou Benlatreche avait été neutralisé par balles par la police. Touché à cinq reprises, il avait été évacué à l'hôpital dans un état grave.
Six militaires ont été blessés, dont trois gravement lors de cette attaque. Neuf soldats au total ont été reconnus comme "victimes potentielles" a souligné le président de la cour.
Des recherches sur « la licéité du meurtre dans l’islam »
Dans le téléphone de Hamou Benlatreche, les enquêteurs ont découvert des vidéos incitant à la haine envers les chrétiens et Israël. Le quadragénaire avait également effectué des recherches concernant « la licéité du meurtre dans l’islam », a indiqué le représentant du parquet national antiterroriste (PNAT), précisant qu'il ne correspondait pas à la « caricature » du djihadiste.
Cette enquête a été menée conjointement par la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), par la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).