Le vendredi 17 janvier 2025 à 16:32
Un incendie criminel a ravagé un appartement dans la nuit de jeudi à vendredi, à Miramas (Bouches-du-Rhône), faisant quatre blessés graves au sein d’une même famille. Le pronostic vital de la mère et de ses deux enfants de cinq ans est engagé.
Le feu s’est déclaré peu après 2 heures du matin dans un appartement situé rue de Wagram, dans le quartier des Molières. Les flammes ont ravagé deux logements avant d’être maîtrisées par les pompiers, qui ont mobilisé 46 hommes et 16 engins.
Parmi les victimes figurent une mère de 41 ans et son fils de cinq ans, tous deux grièvement brûlés et inconscients. La mère et l'enfant ont été transportés en urgence par hélicoptère vers un centre hospitalier. Le père de 69 ans et la jumelle du garçon ont subi des brûlures au visage et aux mains, mais leurs blessures sont moins graves. La petite fille, consciente mais choquée, est également hospitalisée.
Un jerrican devant la porte d'entrée
L'origine criminelle de l'incendie ne fait aucun doute, a annoncé le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, ce vendredi après-midi : "les premières investigations ont permis de conclure avec certitude que l’incendie avait une origine criminelle". Un jerrican a été retrouvé devant la porte d’entrée de l’appartement. "Le feu s’est propagé rapidement de la porte vers l’intérieur, prenant au piège ses occupants", a également expliqué le magistrat, lors de son déplacement sur les lieux.
Le parquet a ouvert une enquête pour "tentative d’homicide en bande organisée" et "destruction volontaire par incendie en bande organisée de nature à créer un danger pour les personnes ". La famille des victimes est défavorablement connue des services de police, selon des sources concordantes.
Une intervention rapide
L’intervention rapide des pompiers a permis de contenir l’incendie et d’éviter qu’il ne se propage aux 15 autres appartements de l’immeuble. Onze résidents ont été évacués le temps de l’opération, mais ont pu regagner leur logement après que les secours ont sécurisé les lieux.
Les enquêteurs de la Direction interdépartementale de la police judiciaire (DIPJ) de Marseille ont été chargés des investigations.