Le mercredi 2 octobre 2024 à 19:53
Philippe C., ouvrier agricole à Castelnau-Montratier (Lot), a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne) pour avoir utilisé un chèque de sa voisine âgée, placée sous tutelle, afin de financer l’achat d’un véhicule. Le quinquagénaire, poursuivi pour escroquerie, a été condamné à une peine de 90 jours-amendes à 6 euros, soit un total de 540 euros, raconte La Dépêche.
Lors de l’audience, Philippe C. a tenté de se justifier : "Je ne savais pas qu’elle était sous tutelle… Avant que je m’occupe d’elle, elle vivait seule mangeant de la pâtée pour chat et se levait dans ses excréments", a-t-il déclaré à la barre, affirmant qu’il avait toujours agi dans l’intérêt de l’octogénaire.
Les faits remontent à janvier 2023, lorsque Philippe C. a utilisé le chèque de sa voisine pour régler une caution de près de 20 000 euros dans une concession automobile à Castelsarrasin, pour l’achat d’un 4x4. Il assure que son intention n’était pas de flouer la vieille dame. Mais l'octogénaire avait déclaré aux enquêteurs que le chèque était destiné à aider Philippe C. à s’acheter de la nourriture.
«Vous occupez sans droit ni titre son domicile depuis son départ en Ehpad»
Philippe C. a toutefois insisté sur le fait que la voisine souhaitait lui venir en aide : "Elle l’a fait pour m’aider", ajoutant qu’il était toujours resté présent pour la soutenir. Depuis que l’octogénaire avait quitté son domicile pour une maison de retraite où elle est décédée, Philippe C. vivait dans la maison de celle-ci, sans en avoir le droit. "Vous occupez sans droit ni titre son domicile depuis son départ en Ehpad. Sa curatrice n’a toujours pas réussi à vous en faire partir", lui a rétorqué la juge. En réponse, le prévenu a affirmé que sa voisine lui avait promis la maison avant son départ. Il a assuré qu’il comptait quitter les lieux.
Le procureur a rappelé que le prévenu avait déjà été condamné à deux reprises pour des faits similaires. Après avoir hésité entre une peine de prison ferme et une sanction financière, il a opté pour 90 jours-amendes à 6 euros, estimant que la restitution du véhicule à la concession justifiait cette mesure. Le tribunal a suivi ces réquisitions. Philippe C. devra s’acquitter de cette amende sous peine d’une incarcération de trois mois.