Le mercredi 19 mars 2025 à 00:09
Un paysagiste de 34 ans a été placé en détention provisoire vendredi 14 mars après avoir reconnu une quinzaine de viols sous soumission chimique, dont certains sur des mineures, dans l’ouest de la métropole de Montpellier (Hérault).
Le suspect a été interpellé mardi 11 mars par les gendarmes de la compagnie de Castelnau-le-Lez, dans le cadre d’une enquête ouverte après plusieurs plaintes de victimes. Le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bélargent, précise que cet homme est "sans antécédent", confirmant une information de Midi Libre.
L’affaire débute le 24 janvier, lorsque deux femmes se présentent à la brigade de gendarmerie de Saint-Jean-de-Védas (Hérault) pour signaler des faits similaires. "La première a expliqué avoir pris un café avec le paysagiste de ses parents à leur domicile quelques jours plus tôt et qu’au cours de la conversation, celui-ci avait demandé du paracétamol prétextant un mal de tête", indique Fabrice Bélargent. Alors qu’elle s’absente pour lui en chercher, elle déclare "avoir eu une perte de mémoire à compter de cet instant et s’être réveillée dans son lit".
Conduite à l’hôpital, la victime subit des analyses révélant la présence de benzodiazépines dans ses urines, "alors qu’elle ne prenait pas ce traitement". Une seconde femme rapporte un scénario similaire.
En poursuivant leurs investigations, les gendarmes découvrent une troisième plainte datant d’octobre 2024. La victime y relate avoir été retrouvée "dans son lit, couverte d’un simple drap alors que le paysagiste était venu faire des travaux quelque temps avant".
Il passe aux aveux
Placé en garde à vue, le suspect admet "avoir violé ses victimes après leur avoir administré de l’alprazolam", une benzodiazépine connue sous son nom commercial Xanax. Il reconnaît avoir fait de même avec une quinzaine de victimes, dont des mineures, et "avoir filmé les faits et agi sous l’emprise de la cocaïne".
Les enquêteurs soupçonnent également le trentenaire d’avoir agi en dehors de son cadre professionnel. Selon les premiers éléments de l’enquête, il se serait notamment introduit au domicile d’une mineure en novembre dernier, alors qu’elle dormait, et aurait pris des photos intimes sans commettre de viol ni utiliser de psychotrope.
Mis en examen pour "viols avec administration d’une substance à la victime à son insu pour altérer son discernement ou le contrôle de ses actes et administration de substance nuisible avec préméditation ayant porté atteinte à l’intégrité physique d’une personne", il a été écroué.
Le procureur Fabrice Bélargent précise que "des investigations sont en cours pour identifier les autres victimes". L’enquête a été confiée aux gendarmes de Castelnau-le-Lez.