Le samedi 7 septembre 2024 à 13:57
Le 22 juin dernier à Boran-sur-Oise (Oise), un habitant a eu la désagréable surprise de découvrir un inconnu installé chez lui à son retour de vacances. L’homme, Hassan E., 28 ans, originaire d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), se trouvait confortablement assis sur le canapé, vêtu des habits du propriétaire, et regardait la télévision, raconte Le Parisien.
Le squatteur a immédiatement pris la fuite en direction de la gare. Le propriétaire, accompagné d’un voisin, l’a suivi jusqu’au quai, en attendant l’arrivée des gendarmes. Ces derniers ont interpellé Hassan E. et trouvé sur lui des objets volés dans la maison, dont des clés de voiture et un chargeur de téléphone. Conduit à la brigade de gendarmerie de Saint-Leu d’Esserent, Hassan E. est devenu agressif. Il a refusé de répondre aux questions et a donné un coup de tête à un gendarme tout en l’insultant. Placé en détention provisoire, il devait subir une expertise psychiatrique, mais au moment de s’y rendre, il a frappé et tenté d’étrangler un surveillant pénitentiaire.
«Je suis ressorti car je ne savais pas s’il était armé ou pas»
L’expertise n’a donc pas pu avoir lieu. Au tribunal de Senlis (Oise), où il était jugé ce vendredi, Hassan E. est apparu "hagard" dans le box des prévenus, souligne le quotidien francilien. Ce consommateur régulier de stupéfiants et d’alcool n’a répondu que par des phrases décousues.
Le propriétaire de la maison, encore marqué par cette intrusion, s'est exprimé : "C’est très impressionnant de rentrer de vacances et de trouver quelqu’un chez soi. Quand je l’ai vu, je suis ressorti car je ne savais pas s’il était armé ou pas. Je suis revenu avec un voisin et mon chien. (...) Je pense qu’il était chez moi depuis plusieurs jours".
Déjà condamné à 12 reprises
Au cours de l’audience, Hassan E. a affirmé être "cardiaque, claustrophobe, suicidaire et schizophrène", mais son auto-diagnostic n’a pas convaincu la substitut du procureur. "À chaque fois, ce n’est jamais de sa faute mais il a été condamné 12 fois", a-t-elle rappelé. L’avocat de la défense, Me Noureddine Naanai, a regretté l’absence d’une expertise psychiatrique. Le tribunal a finalement condamné Hassan E. à douze mois de prison ferme avec maintien en détention.