Le vendredi 10 janvier 2025 à 00:11
Un couple de policiers a été visé à son domicile par des tirs de mortiers d’artifice, dans la nuit de mardi à mercredi, à Nanteuil-le-Haudouin (Oise). Ces faits se sont produits aux alentours de 23h45. 14 mortiers ont été tirés en une vingtaine de minutes en direction de leur maison, précise une source proche de l'enquête, confirmant une information du Parisien. Les occupants, qui exercent dans des commissariats de Paris et de la petite couronne, n’ont pas été blessés. Les dégâts matériels sont également limités, mais les gendarmes ont confirmé que la maison était bien identifiée comme appartenant à des policiers.
Réveillé par le bruit, le fonctionnaire de police est sorti pour tenter de faire fuir deux individus. Parmi eux, un seul aurait tiré les mortiers. Les enquêteurs ont rapidement identifié un suspect grâce aux images de vidéoprotection. Cet homme de 32 ans, déjà connu des services de gendarmerie pour des faits liés à l'alcool et au tapage, a été interpellé ce mercredi à 16 heures, à son domicile à Péroy-les-Gombries. Il a reconnu les faits en garde à vue et a été formellement identifié par le policier qu’il visait.
Un adolescent de 15 ans interpellé à son domicile
Le suspect aurait déclaré lors de son audition avoir été manipulé par des jeunes du village, qui connaissaient le policier et voulaient s’en prendre à lui, d'après le quotidien francilien.
Cette version a conduit à l’interpellation, ce jeudi, d’un adolescent de 15 ans, présenté comme le "commanditaire présumé de cette agression", selon le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial. À ce stade, les enquêteurs s’interrogent sur la présence éventuelle de ce mineur sur les lieux lors des faits.
Une enquête pour violences aggravées a été ouverte par le parquet de Senlis et confiée à la gendarmerie locale. "Une décision sur les poursuites qui pourraient être engagées à leur encontre sera prise demain, à l’issue des investigations menée", a précisé Loïc Abrial dans un communiqué. Le procureur a rappelé que "les infractions commises à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées de mission de service public donnent lieu à des enquêtes systématiques et à des orientations pénales parmi les plus répressives prévues par la loi".