«On va te tirer dessus» : Des policiers menacés de mort nominativement dans des tags à Châtenay-Malabry

Des policiers sont menacés de mort nominativement dans des tags découverts dans les parties communes d'un immeuble de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Ils ont décidé de déposer plainte et une enquête a été ouverte.
«On va te tirer dessus» : Des policiers menacés de mort nominativement dans des tags à Châtenay-Malabry
De nombreux tags menaçant de mort les policiers ont été découverts à Châtenay-Malabry.
Par Actu17
Le vendredi 30 décembre 2022 à 11:16

Des tags "anti-flics" menaçant de mort les policiers ont été découverts à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), dans le quartier de la Butte-Rouge comme l'a révélé RMC. Un quartier connu pour ses trafics de stupéfiants. Les forces de l'ordre ont fait cette découverte cette semaine dans les parties communes d'un immeuble de l'avenue Albert-Thomas.

Sur ces inscriptions, plusieurs policiers de la brigade anticriminalité (BAC) sont identifiés par leur nom et prénom, certains avec leur adresse personnelle. Les plaques d'immatriculation de leur véhicule personnel ont aussi été écrites, tout comme celles de véhicules administratifs banalisés. Le tout est accompagné de menaces de mort, parfois nominatives. "On va te tirer dessus", est-il l'écrit à l'attention d'un policier. Pour un autre : "Une balle dans la tête". "On va s'occuper de tes enfants", menacent les auteurs concernant un troisième agent. "On va couper la tête à ta mère", peut-on aussi lire au sujet d'un quatrième fonctionnaire. "Un revolver sur la tempe de ...".

Les menaces sont nombreuses : "On va pourrir vos vies, vous allez maigrir, vos proches auront du mal à distinguer vos visages", "On attend le bon moment (...) accrochez-vous à vos pare-balles", "Je baiserai la France pour qu'elle m'aime", "Préparez vos obsèques". Les policiers visés ont déposé plainte et une enquête a été ouverte.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu au commissariat de la commune mercredi soir pour apporter son soutien aux policiers.


Ce n'est pas la première fois que les policiers sont menacés nominativement dans des tags ou des inscriptions. "Ça arrive bien plus souvent qu'on ne le croit", rappelle un gradé du ministère de l'Intérieur. En avril 2021, à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), les policiers avaient découvert, dans les parties communes d'un immeuble, les photos de neuf de leurs collègues du département, sur un papier glacé avec l'inscription : "Restez calme c'est un premier avertissement". Des images qui venaient d'un groupe WhatsApp nommé "Mort aux flics".

Quelques mois plus tard, en août 2021, à Poitiers (Vienne), des policiers de la BAC ont eux aussi été menacés de mort dans des tags dans le quartier Saint-Éloi. La même semaine, dans le téléphone d'un suspect placé en garde à vue dans une affaire de vol à main armée, les enquêteurs se sont rendus compte qu'il avait la photo de la compagne et la fille d'un de leur collègue. En octobre de la même année, à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), des inscriptions proposant des sommes d'argent pour décapiter ou agresser un policier avaient aussi été trouvées.