Le lundi 11 février 2019 à 16:33
"Oui, on a perdu notre papa le mercredi 23 janvier… Le matin, il m’a appelée vers 11h30 pour me dire qu’il était aux urgences. Il s’était réveillé avec des saignements de nez. Ça n’arrêtait pas de couler donc il a appelé les pompiers pour venir le chercher", raconte Sabrina, 32 ans, la fille de la victime, à La République du Centre.
Son père lui a ensuite annoncé au téléphone vers 14 heures, qu'il allait pouvoir sortir et rentrer chez lui. Sabrina est alors allée le chercher à l'hôpital. "Je n'ai vu qu'une dame de l'accueil pas du tout coopérative et assez agressive, ainsi qu'un médecin des urgences au discours plus que laconique", raconte-t-elle.
Sur place, le médecin des urgences a invité Orlando, son père, a consulter rapidement un cardiologue. "Son cœur battait assez rapidement mais je me suis étonné qu’on ne lui ait pas fait d’examens", explique Sabrina qui ajoute que son père se sentait mal au même moment.
"Personne n’a rien fait. J’ai pris le bras de mon papa et j’ai dit au médecin que c’était à cause de personnes comme elle qu’il y avait des morts", raconte la fille de la victime.
Alexandre retrouve son père mort
Après être passée à la pharmacie, Sabrina a ramené Orlando chez lui. La jeune femme raconte avoir récupéré ses enfants avant de téléphoner à son père pour s'assurer que tout allait bien. Mais ce dernier n'a pas décroché. C'est Alexandre, le fils de la victime âgé de 30 ans, qui s'est rendu chez son père et qui l'a découvert mort.
L'hôpital a ouvert une enquête interne, tandis que le parquet a ouvert une enquête judiciaire. "Une enquête interne, dont les résultats seront donnés à la police, est en cours. On fera le nécessaire pour savoir ce qui s’est passé. Et on indiquera à la police tous les éléments en notre possession" a expliqué Olivier Boyer, directeur général du centre hospitalier régional d’Orléans.
"On ne comprend pas. On n’a pas de réponse"
"Ce n’est pas que pour mon papa que je m’exprime. Parce que, malheureusement, pour nous c’est trop tard. Mais, c’est inacceptable. On ne comprend pas. On n’a pas de réponse. Ils sont censés être à l’écoute aux Urgences, non ? Je ne comprends pas. On est anéantis", a déclaré pour sa part Sabrina, au journal régional.