Le lundi 8 décembre 2025 à 14:54 - MAJ lundi 8 décembre 2025 à 17:55
Un commissaire de police affecté dans les Côtes-d'Armor a été placé en garde à vue tôt samedi matin à Paris, alors qu'il était en état d'ivresse, à la suite d'une altercation qui a dégénéré dans un bar de la capitale. Déféré dimanche au parquet de Paris, le policier sera jugé ultérieurement dans le cadre d'une convocation par procès-verbal (CPPV), a appris Actu17 de source judiciaire.
Le policier "s'est vu remettre une convocation pour être jugé à l'audience correctionnelle du 8 juin 2026, de l'infraction de violences en état d'ivresse ayant entraîné une incapacité de travail n'excédant pas 8 jours, susceptibles d'avoir été commises le 6 décembre 2025 au bar le Neo, boulevard Saint-Germain", a confirmé le parquet de Paris en fin d'après-midi. "Il lui est reproché d’avoir poussé une connaissance, qui a chuté au sol, vers 03h30 dans la nuit du vendredi au samedi. Il s'est présenté peu après au commissariat des 5e et 6e arrondissements. La victime s'est vu reconnaître 2 jours d'incapacité de travail".
Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi dans un bar situé sur le boulevard Saint-Germain, dans le VIe arrondissement de la capitale. Dans des circonstances qui restent à éclaircir, une altercation a éclaté peu après 3 heures entre une femme et le policier qui était hors service. Le fonctionnaire, qui travaille dans un commissariat des Côtes-d'Armor, aurait saisi puis poussé cette femme qui s'est cognée la tête en chutant au sol. L'homme aurait fait état de sa qualité avant de quitter les lieux.
Il se présente au commissariat
La victime, légèrement blessée, a été prise en charge par la Croix-Rouge avant d'être transportée à l'hôpital Cochin. Le commissaire de police s'est présenté au commissariat des 5e et 6e arrondissements vers 05h10. Il a été placé en garde à vue et a subi un test d'alcoolémie qui a montré qu'il avait plus d'un gramme d'alcool par litre de sang.
Un témoin aurait affirmé que le policier a montré son arme de service à la ceinture, en soulevant ses vêtements, au moment des faits. Sollicité samedi, le parquet de Paris a indiqué "que le mis en cause était en effet en état d'ivresse au moment des faits" et qu'"il n'y a, à ce stade des investigations, aucune notion d'exhibition d'une arme". Le ministère public a également précisé "qu'une enquête du chef de violences commises en état d'ivresse manifeste a été confiée au 3e district de police judiciaire".
Le commissaire de police sera jugé ultérieurement dans le cadre d'une CPPV. Il s'agit d'une mesure qui permet au procureur de la République de faire juger une personne qui a commis un délit dans un délai maximum de 6 mois après son défèrement. Pour cela, les faits doivent être établis et ne pas nécessiter d'investigations supplémentaires. S'il est condamné, le fonctionnaire risque également une sanction administrative.