Le samedi 23 septembre 2023 à 17:22 - MAJ samedi 23 septembre 2023 à 18:42
Une voiture de police de la brigade territoriale de contact (BTC) du XVIIIe arrondissement a été attaquée par une vingtaine d'individus au niveau du boulevard de Clichy et de la place Pigalle à Paris (IXe), ce samedi après-midi vers 16h20, en marge de la manifestation "contre les violences policières et le racisme systémique".
La scène a été filmée par plusieurs journalistes indépendants. On y aperçoit une voiture de police sérigraphiée - qui est une patrouille de passage dans le secteur - qui est attaquée par de nombreux individus habillés en noir, au visage dissimulé. Ces derniers lancent des projectiles sur le véhicule, tandis que l'un des agresseurs tape dessus avec une barre de fer. D'autres mettent des coups de pied pour dégrader la voiture.
Secourus par les policiers de la BRAV-M
Pour faire reculer les agresseurs, l'un des policiers assis à l'arrière met pied à terre et braque son arme sur eux, ce qui a l'effet escompté. La voiture de police reste bloquée dans la circulation mais finit par réussir à se dégager. Les policiers ont été secourus par leurs collègues de la BRAV-M, nous précise la préfecture de police, qui ajoute que "trois des quatre policiers qui se trouvaient dans la voiture ont été blessés".
Trois suspects ont été interpellés et placés en garde à vue. Une enquête a été ouverte.
«On voit où mène la haine anti police»
"La "manifestation" parisienne a connu des violences inacceptables contre les forces de l’ordre", réagit le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur X. "On voit où mène la haine anti police". Le préfet de police, Laurent Nuñez, dénonce, sur le même réseau social, l'attaque de cette voiture de police ainsi que celle d'une banque sur le parcours de la manifestation. "Je condamne fermement ces attaques et apporte mon soutien aux policiers agressés et blessés", a-t-il écrit.
Pris de panique, et poursuivi dans leur voiture par des manifestants, un agent de la police nationale sort son arme face aux manifestants#Marche23Septembre #ViolencesPolicieres #violencespolicières pic.twitter.com/2mM6hoNy3q
— Arnaud César Vilette (@ArnaudCesarV) September 23, 2023
Un policier sort son arme à feu en pleine manifestation ! #23septembre #manifestation #paris #Police pic.twitter.com/rGurfINXoR
— BLAST, Le souffle de l'info (@blast_france) September 23, 2023
des manifestants sont entrain de détruire une voiture de police lors de la #manifestation contre les violences policières et le racisme systémique à #Paris.
#ViolencesPolicieres #manif23septembre pic.twitter.com/A8LlRzWjxN— Timothée Forget (@xztim_) September 23, 2023
24 000 à 30 000 participants prévus en France
D'autres manifestations portant la même revendication ont été prévues dans d'autres villes de France ce samedi, à l'appel de l'extrême gauche et de diverses organisations. Une note du renseignement territorial a prévu la présence de 24 000 à 30 000 participants, pour 116 marches unitaires sur tout le territoire. La même note a évoqué des risques à l'ordre public, notamment à Toulouse, Lille, Rennes, Dijon, Bordeaux, Nice ou Grenoble.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé "qu'un peu plus de 1000 policiers" sont mobilisés pour le maintien de l'ordre de cette manifestation, dans la capitale, où 3000 à 6000 personnes étaient attendues.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a adressé ce vendredi une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets, les appelant à "faire preuve d’une vigilance particulière concernant ces rassemblements", de prendre un arrêté d’interdiction si nécessaire et de signaler les messages "porteurs de slogans insultants et outrageants à l’endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie susceptibles de tomber sous le coup de la loi".