Le mercredi 7 août 2019 à 22:36
Benjamin Quiles a été tué à la sortie de la boite de nuit toulousaine « Esmeralda », le samedi 20 juillet au petit matin. Il y a d'abord eu un échange verbal entre la victime et l'auteur présumé principal de cet homicide, Mickaël S. Ce dernier n'avait pas l'intention de faire la queue au snack pour obtenir à manger.
"Il était visiblement pressé, injuriait la vendeuse, voulait passer devant tout le monde. Le policier, qui ne le connaissait pas, lui a fait une réflexion", a décrit le procureur de la République lors d'une conférence de presse quelques jours après les faits. Benjamin a ensuite été lynché par Mickaël S. au cours d'« un véritable déchaînement de violences et des coups extrêmement violents ».
Rachid Z. connaissait le policier qui a été tué
Rachid Z. qui était présent au moment des faits, est accusé d'avoir violenté l'ami du policier, Benoît, qui n'a pas pu intervenir alors que Benjamin était roué de coups. Le suspect qui est un ancien boxeur professionnel, est aujourd'hui employé municipal à Colomiers. Il a été mis en examen pour "violences en réunion" avant d'être écroué.
Il connait Mickaël S. (mis en examen pour homicide volontaire dans cette affaire, ndlr) avec qui il était cette nuit là, d'autant qu'il boxait dans la même salle que lui. Rachid Z. connaissait également le policier tué révèle La Dépêche. Les deux hommes "partageaient la même passion pour les molosses". Le mis en cause avait d'ailleurs reçu Benjamin Quiles chez lui il y a "7 ou 8 mois". En reconversion professionnelle, le suspect devenu professeur de boxe avait aussi croisé Benoît qui travaille dans un magasin de compléments alimentaires.
La Chambre de l'instruction a accepté la remise en liberté de Rachid Z. qui va donc quitter la prison de Montauban et va être placé sous contrôle judiciaire.
"Il a empêché Benoît de porter secours à son ami"
Une décision vivement critiquée par l'avocat de la compagne de la victime, Me Laurent Boguet, cité par le quotidien, qui a rappelé que de nombreuses investigations étaient en cours et que des témoins devaient encore être entendus.
"Rachid n’y est pas pour rien : il est intervenu physiquement ! Il a empêché Benoît de porter secours à son ami", a-t-il plaidé, rappelant dans le même temps que la mise en examen de ce second suspect pouvait encore être requalifiée durant l'instruction qui se poursuit.