Le vendredi 5 juin 2020 à 19:54
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris ce vendredi pour « injure publique à caractère raciste » et « provocation publique à la haine raciale » après un article du site d'informations StreetPress paru ce jeudi. Ce dernier révèle des propos racistes et sexistes notamment, qui sont échangés dans un groupe privé sur Facebook nommé « TN Rabiot Police Officiel », réservé aux policiers.
Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) qui appartient à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de la préfecture de police de Paris.
L'enquête devra déterminer qui sont les auteurs des propos concernés et s'ils sont membres des forces de l'ordre notamment. A ce titre, le parquet n'a donc pas saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ou l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).
L’enquête réalisée par StreetPress montre que des propos racistes et sexistes sont tenus dans cet espace privé, généralement au sujet de l’actualité. Le média évoque « des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre » et montre des captures d’écran.
Le groupe « TN Rabiot Police Officiel » mentionne pourtant, de façon distincte, une charte de déontologie qui interdit les propos haineux, racistes ou diffamatoires.
« S’ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l’honneur de la police et de la gendarmerie nationales, dont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations », a réagi un membre de l’entourage du ministre de l’Intérieur ce vendredi, au Parisien.