Le vendredi 24 janvier 2020 à 13:49
Tout a débuté par la vigilance des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) qui, en novembre dernier, ont repéré qu'un parking sous-terrain dans le quartier du Clos Saint-Lazare de Stains, servait à des voleurs de voiture. Ces derniers déposaient les véhicules qu'ils avaient dérobés dans les communes voisines, notamment à Pierrefitte-sur-Seine et à Saint-Denis mais également dans le Val-d'Oise, à cet endroit.
Une surveillance a été mise en place et une enquête préliminaire ouverte. Les suspects ont rapidement été identifiés. Le groupe de voleurs présumés dérobait à chaque fois le même type de voiture : des Nissan Qashqai et X-Trail ainsi que des Peugeot 3008 et 5008.
Les enquêteurs ont alors observé le mode opératoire des suspects et ont mené des investigations. A bord d'un véhicule, ils effectuaient des rondes pour repérer une cible. L'un descendait pour crocheter la porte du véhicule tandis que son complice faisait le guet à proximité.
De fausses plaques d’immatriculation et des reventes
La voiture choisie était alors dérobée à l'aide d'une clef de démarrage, fabriquée avec un boitier de ré-encodage. Une technique qui permettait de faire main basse sur les véhicules sans laisser de traces d'effraction. La voiture dérobée était alors amenée jusqu'au parking du Clos Saint-Lazare.
De fausses plaques d’immatriculation étaient alors apposées sur le véhicule volé qui était revendu peu après. Les transactions s'effectuaient dans ce même parking, à l'abri des regards.
Huit suspects de 16 à 23 ans interpellés
Les policiers sont parvenus à récolter de nombreux éléments mettant en cause les huit suspects durant près de deux mois. Ce lundi après-midi, un dispositif a donc été mis en place afin d'interpeller les voleurs présumés. Ces derniers venaient à nouveau de voler une Peugeot 3008 lorsque plusieurs d'entre eux ont été arrêtés. Les autres ont été interpellés dans un second temps, peu après.
Au total, huit auteurs présumés dont deux mineurs, âgés de 16 à 23 ans ont été placés en garde à vue. Le boitier de ré-encodage a été saisi par les enquêteurs, tout comme du matériel pour effacer les empreintes et une tige de crochetage. Les six majeurs sont déjà bien connus des services de police et de la justice pour des faits de vols, violences et séquestration. L'un a été déjà condamné dans une affaire de meurtre selon une source policière.
Les enquêteurs ont estimé que le préjudice total dépassait les 500 000 euros. Les huit mis en cause ont été déférés au parquet ce jeudi soir.