Le dimanche 16 janvier 2022 à 02:31 - MAJ dimanche 16 janvier 2022 à 11:19
Mise à jour 10h :Fin de la prise d'otages. Plus d'informations ici.
D'importants moyens de police ont été déployés ce samedi matin autour de la synagogue "Congregation Beth Israel" située à Colleyville, entre Fort Worth et Dallas, au Texas. Les forces de l'ordre ont reçu un appel d'urgence à 10h41 (heure locale, 16h41 à Paris). Un homme armé s'est introduit dans cette synagogue durant le service du matin du Shabbat, qui avait débuté à 10 heures et qui était diffusé en direct sur Facebook. Il a pris au moins quatre personnes en otage. Le rabbin ferait partie des victimes selon les médias américains.
Les policiers d'élite du SWAT ont été envoyés sur place et des négociateurs du FBI ont entamé des négociations avec le preneur d'otages. Dans le même temps, la police de la ville a demandé aux habitants d'éviter la zone. "Tous les habitants des environs immédiats sont évacués", précise le message diffusé sur Twitter.
We are currently conducting SWAT operations around the 6100 block of Pleasant Run Rd. All residents in the immediate area are being evacuated. Please avoid the area.
— Colleyville Police (@ColleyvillePD) January 15, 2022
Il n'y a pas de blessé à déplorer à ce stade. L'un des otages, un homme, a été libéré peu avant 17 heures (heure locale) a annoncé la police. Il n'est pas blessé. "Les hommes du FBI poursuivent les négociations avec le suspect", précise le communiqué des autorités. Trois personnes seraient donc toujours retenues en otage, pour l'heure.
Un responsable de la Maison Blanche a indiqué à NBC News qu'ils "surveillaient de près" la situation. "Les membres supérieurs de l'équipe de sécurité nationale sont également en contact avec les responsables de l'application de la loi fédérale", a ajouté la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, sur Twitter.
.@POTUS has been briefed about the developing hostage situation in the Dallas area. He will continue to receive updates from his senior team as the situation develops. Senior members of the national security team are also in touch with federal law enforcement leadership.
— Jen Psaki (@PressSec) January 15, 2022
Condamné à 86 ans de prison en 2010
Le preneur d'otages aurait indiqué qu'il agissait dans le but d'obtenir la libération d'Aafia Siddiqui, 49 ans, qui purge actuellement une peine de 86 ans de prison pour sept chefs d'accusation, dont tentative de meurtre et agression armée contre des officiers américains en Afghanistan. Elle a été condamnée en 2010 par un juge fédéral de New York après 14 jours de procès, et se trouve dans une prison fédérale de Fort Worth, à une trentaine de kilomètres du lieu de la prise d'otages explique CNN.
Aafia Siddiqui a été arrêtée en 2008 par la police afghane qui avait précisé que cette scientifique pakistanaise avait écrit des notes dans lesquelles elle évoquait une "attaque massive". Des Américains étaient venus l'interroger et c'est à ce moment là qu'elle avait réussi à se saisir d'un fusil et à ouvrir le feu, sans faire de blessé.
Sa condamnation fait l'objet de vives protestations aux États-Unis mais également à l'étranger, notamment dans des manifestations organisées par la fondation qui porte son nom. Lors de la prise d'otages d'In-Amenas en Algérie en janvier 2013, par un groupe de terroristes, ces derniers avaient réclamé la libération d'Aafia Siddiqui et d'Omar Abdel Rahman, le cerveau de l'attentat à la bombe du World Trade Center en février 1993, qui est depuis décédé. 37 otages avaient été tués ainsi que 29 terroristes selon les autorités algériennes.