Un Afghan et quatre de ses proches rapatriés en France placés sous surveillance de la DGSI

Rapatrié en France, un Afghan accusé d'être proche des talibans a été placé sous surveillance ainsi quatre autres rapatriés proches de lui. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a confirmé l'information ce lundi soir.
Un Afghan et quatre de ses proches rapatriés en France placés sous surveillance de la DGSI
Le siège de la DGSI à Levallois-Perret. (photo Ip3 Press/Maxppp ©)
Par Actu17
Le lundi 23 août 2021 à 18:42 - MAJ mardi 24 août 2021 à 09:35

Cinq hommes récemment rapatriés en France depuis l'Afghanistan font l'objet d'une « mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance » (MICAS), prévue dans le cadre des lois antiterroristes, a révélé Valeurs Actuelles. L'information a été confirmée dans la soirée par le ministre de l'Intérieur, qui s'est exprimé auprès de l'Agence France Presse (AFP).

L'un des Afghans a particulièrement retenu l'attention des services de renseignement français. « Même si cette personne a très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France, nous pensons qu’il peut être lié aux talibans », a réagi le locataire de la place Beauvau.

Dans l'arrêté pris par le ministre, il est mentionné que cet homme a reconnu son appartenance au mouvement et admis avoir porté des armes en tant que responsable d'un barrage taliban à Kaboul. "Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquêtes de sécurité sur les personnes devant être rapatriées", les autorités françaises "ont accepté d'embarquer cette personne et sa famille", a ajouté Gérald Darmanin.

Des vérifications de la DGSI à Abu Dhabi

Le vol dans lequel se trouvait quatre de ces hommes s'est d'abord posé à Abu Dhabi (Émirats arabes unis). La Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI) "a fait le travail qu'elle n'avait pas pu faire à Kaboul" en menant des entretiens de sécurité. Le principal intéressé et trois autre de ses proches "pour l'heure non directement soupçonnés", se sont vu notifier la MICAS. La DGSI a ensuite constaté que le cinquième suspects avait des liens avec les quatre autres.

Ces cinq hommes sont désormais sous « surveillance de la DGSI » et font l'objet de mesures de « restriction de liberté ».

"La France est humaine, mais elle est aussi vigilante", a écrit Gérald Darmanin sur Twitter. "Dans la gestion de la crise afghane, le gouvernement continuera de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité les Français, comme cela a été le cas ce week-end".