Le mercredi 30 novembre 2022 à 15:48 - MAJ jeudi 1 décembre 2022 à 12:02
Une visite pour le moins inattendue. Un homme s'est introduit dans le palais présidentiel de l'Élysée situé rue du Faubourg Saint-Honoré dans le VIIIe arrondissement de Paris, le mercredi 28 septembre dernier a révélé Le Canard Enchaîné ce mercredi. Une information qu'Actu17 s'est fait confirmer.
Cet intrus âgé de 26 ans, qui habite à Montagny (Rhône), est entré par la porte ouest, qui se situe face à l'hôtel de Marigny, en plein après-midi, sans attirer l'attention des policiers à l'extérieur, ni celle des gendarmes qui assurent la sécurité du site. "Il est entré en même temps que deux autres personnes en civil qui travaillent sur place, des ouvriers. C'est ce qui a probablement conduit à une confusion", confie une source proche de l'affaire.
Après avoir traversé la cour d'honneur, il est entré dans le "Château", avant de se présenter à des gardes républicains, expliquant qu'il venait rencontrer le président de la République, Emmanuel Macron. Il a été invité à patienter une dizaine de minutes dans l'un des salons du rez-de-chaussée, sous surveillance, et a présenté une pièce d'identité. Les fonctionnaires ont alors constaté que cet homme n'avait en fait aucun rendez-vous. "Il n'avait aucune arme ni aucun objet dangereux sur lui", souligne la même source.
L'homme a présenté ses excuses
Conduit au commissariat du XVIe arrondissement pour être interrogé dans le cadre d'une garde à vue sur les raisons de son intrusion dans le palais présidentiel, le jeune homme sans emploi a assuré qu'il avait envoyé sa candidature spontanée il y a quelques temps afin de travailler à l'Élysée en tant que juriste, et que, n'ayant pas eu de réponse, il avait décidé de venir sur place, pensant avoir plus de chances d'obtenir une suite favorable.
"Il a insisté sur le fait qu'il pensait être dans son bon droit en entrant, et s'est excusé, affirmant n'avoir fait l'objet d'aucun contrôle", poursuit cette source. L'homme, qui n'avait pas l'intention de revendiquer quoi que ce soit, ignorait tout simplement qu'il était entré sur un terrain militaire, un délit puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. L'intrusion a été entièrement filmée par les vidéosurveillances.
Le parquet de Paris a décidé de ne pas poursuivre le jeune homme, estimant qu'il était de bonne foi, et l'affaire a été classée sans suite précise une source judiciaire.