Un jeune homme radicalisé écroué après avoir tenté de voler l'arme d'un policier à Annecy

Âgé de 22 ans, cet homme déjà condamné deux fois par le passé pour avoir tenté de se rendre en Syrie rejoindre Daech, ainsi que pour "apologie du terrorisme", a de nouveau été interpellé. Il s'est jeté sur un policier au commissariat d'Annecy pour lui subtiliser son arme, en hurlant "Allah akbar".
Un jeune homme radicalisé écroué après avoir tenté de voler l'arme d'un policier à Annecy
Le siège de la DGSI à Levallois-Perret. (Ip3 Press/Maxppp)
Par Actu17
Le mardi 29 novembre 2022 à 15:33

Un jeune homme âgé de 22 ans, Noé E., a été mis en examen vendredi dernier pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste" a indiqué le parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information du Parisien. Il est notamment soupçonné, durant sa garde à vue au commissariat d'Annecy (Haute-Savoie), de s'être jeté sur un policier en tentant de récupérer son arme de service, avant d'être maîtrisé.

Noé E. a déjà été condamné à deux reprises par le passé pour des faits liés au terrorisme détaille le quotidien francilien. A 16 ans, il a été intercepté alors qu'il tentait de rejoindre la Syrie et les rangs de l'État islamique (EI). Il a été condamné pour ces faits en 2018 à trois ans de prison pour "association de malfaiteurs terroriste". L'année suivante, alors qu'il était toujours sous bracelet électronique, il a été condamné pour "apologie du terrorisme".

Cet homme s'est converti seul à l'islam à l'âge de 14 ans, dans sa chambre. Il est par ailleurs obligé, depuis ses condamnations, de signaler chacun de ses voyages hors de France, au commissariat. Les policiers de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont récemment découvert qu'il s'était rendu au Kosovo entre le 2 et le 7 novembre dernier, en passant par la Suisse, avant de se rendre en Arabie Saoudite.

Un «humble serviteur d’Allah»

Les policiers d'Annecy l'ont interpellé au domicile de ses parents, dans un petit village, le 22 novembre. Il a été placé en garde à vue pour avoir violé ses obligations inscrites au Fichier des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT). Lors de la perquisition, les enquêteurs découvrent dans sa chambre un testament manuscrit daté du 30 octobre dans lequel Noé E se qualifie "d’humble serviteur d’Allah", expliquant qu'il souhaite léguer ses biens à sa famille et à "une association prétendue humanitaire, dirigée par un homme proche de la mouvance djihadiste" soulignent nos confrères. Un gilet tactique, un couteau et une machette ont également été saisies.

Durant sa garde à vue, le suspect a déclaré à une policière que : "Les lesbiennes, on devrait tous les tuer, mais salement". Une procédure judiciaire pour "injure publique" a alors été ouverte. Alors qu'il allait être interrogé, Noé E. se serait jeté sur un policier avant d'essayer de mettre la main sur son arme, en hurlant "Allah akbar". L'intervention de plusieurs fonctionnaires a été nécessaire pour le stopper et le maîtriser.

«Un attentat sur le marché de Noël d’Annecy»

La mesure de garde à vue a finalement été reprise par la DGSI et le suspect transféré sur place, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Lors d'une conversation avec l'un de ses proches, Noé E. aurait déclaré avoir été interpellé car il préparait "un attentat sur le marché de Noël d’Annecy". Une information judiciaire a été ouverte dans cette affaire et le suspect a été placé en détention provisoire.