Vendée : Un prêtre assassiné, le tueur présumé s'est rendu à la gendarmerie

Un prêtre catholique a été assassiné ce lundi matin à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée). L'auteur présumé est un réfugié rwandais qui était déjà accusé d'avoir incendié la cathédrale de Nantes (Loire-Atlantique), il y a un peu plus d'un an. Il s'est livré à la gendarmerie et a été interpellé.
Vendée : Un prêtre assassiné, le tueur présumé s'est rendu à la gendarmerie
Illustration. (photo Arnaud Journois/PhotoPQR/Le Parisien/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 9 août 2021 à 12:48 - MAJ mardi 10 août 2021 à 07:38

Un homme s'est présenté à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre ce lundi matin, affirmant qu'il avait tué un prêtre avec lequel il vivait. Il a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue. Les forces de l'ordre se sont rendues à Saint-Laurent-sur-Sèvre, commune située à environ 7 km du lieu des faits, et ont découvert la victime de 60 ans, le Père Olivier Maire, qui était décédé.

Les motivations du suspect restent à déterminer. En fin de journée, il a été placé dans un hôpital psychiatrique, son état psychologique étant jugé incompatible avec la garde à vue.

La victime a été découverte dans sa chambre, dans les locaux de la communauté des frères missionnaires Montfortain, selon franceinfo. Le mode opératoire du crime n'est pas encore connu.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu'il se rendait sur place. "Tout mon soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d'un prêtre en Vendée", a-t-il écrit.

Le suspect était sous contrôle judiciaire

Le tueur présumé est Emmanuel Abayisenga, 40 ans, un réfugié rwandais qui est accusé d'avoir incendié la cathédrale de Nantes le 18 juillet 2020. Il avait été mis en examen dans ce dossier puis écroué plusieurs mois avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès. Au moment de cet incendie, le suspect était un bénévole du diocèse. Il avait fini par reconnaître les faits lors de sa seconde garde à vue. L'homme faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis novembre 2019.

Ciblé par un tweet de la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen, Gérald Darmanin précise que le mis en cause ne pouvait pas être expulsé. "Cet étranger n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé", répond le ministre de l'Intérieur, accusant Marine Le Pen de "polémiquer sans connaître les faits".

"Je veux rendre hommage au Père Olivier Maire, supérieur des Montfortains assassiné par un criminel qu’il hébergeait par charité", réagit le sénateur LR Bruno Retailleau. "Sa mort témoigne de la bonté de ce prêtre que je connaissais bien et et dont j’avais pu apprécier la profondeur de la foi. Sa mort est une grande perte".

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquier estime sur Twitter que l'auteur présumé de cet assassinat "n'aurait jamais dû entrer en France et encore moins y rester après l'incendie de la cathédrale de Nantes". "Ce n'est même pas une question juridique, c'est une question de bon sens. Nous avons sous les yeux les conséquences de nos lâchetés et nos aveuglements", ajoute-t-il.