Le mercredi 22 avril 2020 à 12:14 - MAJ mercredi 22 avril 2020 à 13:59
« Je ne suis pas un enfant de chœur, mais j’espère que la justice sera bien faite » dit cet homme de 30 ans dans une vidéo diffusée ce mardi soir sur les réseaux sociaux. Ce dernier s'est fracturé la jambe gauche ce samedi soir à Villeneuve-la-Garenne alors qu'il circulait sur une moto-cross non homologuée, sans casque, en percutant la portière d'une voiture de police, alors que les forces de l'ordre avaient l'intention de procéder à son contrôle.
Le trentenaire lance un appel au calme : « J'ai appris que vous aviez cassé des voitures. Je vous demande de rentrer chez vous, de vous calmer ».
Peu après cet accident, de nombreuses vidéos ont été diffusées sur les réseaux sociaux, évoquant une "bavure" et un acte délibéré des policiers pour blesser cet homme. Suite à cette affaire, des violences urbaines ont éclaté notamment en région parisienne, depuis quatre nuits.
L'IGPN saisie après la plainte du blessé
Dans un communiqué ce lundi, le procureur de la République de Nanterre a annoncé qu’une « plainte a été déposée ce jour au parquet de Nanterre, 20 avril 2020, par l’avocat du motocycliste pour violences aggravées par dépositaire de l’autorité publique. L’enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale. Une nouvelle enquête a été par ailleurs confiée ce matin à la Sûreté Territoriale 92, pour identifier les auteurs de dégradations par incendie de containers poubelles, de véhicules et des violences avec arme à l’encontre des policiers au cours de la nuit du 19 au 20 avril 2020, à Villeneuve-la-Garenne mais également dans d’autres communes du département ».
Le communiqué précise que le trentenaire est déjà connu des services de police et de justice, et qu’il a déjà été condamné à « 14 reprises, notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants, refus d’obtempérer, violences aggravées et extorsion ». Ce dernier a été « plusieurs fois incarcéré ».
De plus, « il a fait l’objet de trois verbalisations pour violation du confinement » et « se trouve sous contrôle judiciaire depuis le 16 mars 2020 pour des faits de menaces de mort matérialisées par un objet (un hachoir) dans le cadre d’une procédure de comparution par procès-verbal après déferrement devant le procureur de la République, devant être jugée le 13 juillet 2020 ».