Le mercredi 7 juillet 2021 à 18:43
Les enquêteurs de la brigade de protection de la famille (BPF) ont démantelé un réseau de proxénétisme fin juin. Trois individus de 17 à 20 ans ont été mis en examen dans ce dossier rapporte Le Parisien. L'affaire a débuté en décembre 2020 lorsque les services éducatifs ont appris qu'une adolescente de 16 ans proposait des faveurs sexuelles sur un site spécialisé d'annonces. Elle utilisait le pseudo "Sarah Anal".
Aux policiers, la jeune fille a révélé qu'elle voulait financer son anniversaire et que sa mère n'avait pas assez de moyens pour cela. C'est une autre élève de son lycée, en classe de seconde, qui lui aurait proposé de louer son corps. L'adolescente a plus tard échangé avec un homme sur le réseau social Snapchat. Celui-ci l'a amené jusqu'à un appartement situé à Villepinte.
1000 euros par jour
Sur place, elle a fait la connaissance de deux autres jeunes filles de 13 et 17 ans, qui se livraient déjà à la prostitution. Les annonces étaient publiées sur internet. A son tour, l'adolescente de 16 ans a reçu des clients. Quatre par jour selon l'enquête. Elle devait également verser la somme de 350 euros à son proxénète et son complice. La jeune fille aurait finalement décidé d'arrêter et de partir. Mais son maquereau ne l'entendait pas de la même oreille : il a refusé et l'a frappée. La victime aurait alors été contrainte de continuer à enchaîner les passes durant trois semaines.
Les policiers ont débarqué dans cet appartement le 22 juin dernier et ont interpellé les trois mis en cause. Les deux autres jeunes filles ont confirmé les propos de l'adolescente de 16 ans. L'un des hommes passait la journée à les surveiller. Les trois victimes leur rapportaient pas moins de 1000 euros par jour indique le quotidien francilien.
Les deux proxénètes présumés et un troisième homme - qui n'est autre que le locataire de l'appartement où les faits se sont déroulés - ont été placés en garde à vue. Les deux suspects principaux ont nié. Le troisième, âgé de 20 ans et souffrant d'un handicap physique dû à son épilepsie, a déclaré qu'il ignorait ce qu'il se passait dans le logement, étant donné qu'il vit chez ses parents. Il sous-louait l'habitation aux deux mis en cause.