Violences urbaines à Givors : deux voitures de police brûlées, les policiers visés par des mortiers d'artifice

Des violences urbaines ont éclaté à Givors, près de Lyon (Rhône), suite à l'arrestation de cinq jeunes soupçonnés de violences. Deux véhicules de la police municipale ont été incendiés et des tirs de mortiers d'artifice ont visé les forces de l'ordre.
Violences urbaines à Givors : deux voitures de police brûlées, les policiers visés par des mortiers d'artifice
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le dimanche 28 avril 2024 à 15:06

Des violences urbaines ont éclaté à Givors, près de Lyon (Rhône), ce samedi soir. Deux véhicules de la police municipale ont été incendiés et les forces de l'ordre ont été visées par des tirs de mortiers d'artifice. Peu avant les faits, vers 19 heures, cinq suspects avaient été interpellés dans le cadre d'une enquête pour des violences sur un adolescent. Des arrestations qui seraient à l'origine de cette vague de violences et de dégradations, d'après une source proche de l'affaire, confirmant une information du Progrès.

Ces cinq suspects, âgés de 12 à 16 ans, sont soupçonnés d'avoir agressé violemment un adolescent de 14 ans sur la place de la mairie. Quatre d'entre eux ont été placés en garde à vue et une plainte a été déposée par les parents de la victime.

Des jeunes se sont rassemblés vers 22 heures devant la mairie et ont incendié des conteneurs poubelles notamment. Deux véhicules de la police municipale ont été brûlés dans la cour de l'hôtel de Ville. Les flammes ont noirci la façade d'un bâtiment annexe de la mairie, sans faire de blessé. Deux autres véhicules, banalisés, ont également été dégradés par des jets de pierres.

Gaz lacrymogènes et tirs de LBD

Les policiers sont intervenus avec l'appui de renforts et ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice. L'un des fonctionnaires a été légèrement blessé à une oreille par l'un des engins pyrotechniques. Les forces de l'ordre ont utilisé des moyens lacrymogènes et un lanceur de balle de défense (LBD) pour disperser les agresseurs.

"On fait vraiment beaucoup de choses sur la question de la jeunesse, on est une des rares villes qui en font autant", a réagi le maire DVG de Givors, Mohamed Boudjellaba, à l'AFP. "Ça m’inquiète, on sort des mortiers, on casse, c’est gratuit et ça, je ne peux pas le tolérer dans une ville comme la nôtre", a-t-il ajouté, en espérant "que la justice condamnera fermement les fauteurs de troubles".

La préfecture du Rhône a également réagi sur le réseau social X, et "condamne fermement les violences commises", annonçant dans le même temps "des moyens supplémentaires de police qui ont été mis en place".