Le mardi 3 décembre 2019 à 17:47
INFO ACTU17.Ils ont décidé de se faire entendre. La trentaine de policiers de la CDI de Grenoble n'est plus opérationnelle. Selon nos informations, sur 29 policiers titulaires, 27 sont en arrêt maladie depuis ce lundi. Des arrêts d'une durée d'une à deux semaines pour certains d'entre eux qui se disent épuisés et à bout de souffle.
Au delà de leur état de fatigue générale, ces policiers veulent dénoncer leurs conditions de travail qui se sont dégradées ces derniers mois. Ces fonctionnaires de terrain font notamment état de "décalages" à répétition (il s'agit du changement de leurs horaires de travail, ndlr), annoncés parfois du jour pour le lendemain, ou qui varient "trois ou quatre fois" dans la journée avant d'être validés.
Pour les "besoins du service" ou imposés
Ces "décalages" sont intervenus à 15 reprises au mois de novembre toujours selon nos informations. A cela s'ajoute les jours de repos annulés qui sont donc travaillés. Une situation qui perdure et qui impacte directement la vie de famille de ces policiers.
Ils dénoncent par ailleurs un manque de considération de la part de la Direction départementale de la sécurité publique d'Isère (DDSP 38), mais aussi des choix opérationnels systématiquement liés « au besoin du service » ou imposés en tant qu'« ordre », et qui ne prennent donc pas en compte la situation humaine ou managériale de l'unité.
Convoqués chez le médecin contrôleur
En outre, les fonctionnaires en arrêt de travail ont appris ce mardi qu'ils étaient tous convoqués chez le médecin contrôleur cet après-midi, qui va étudier leur situation.
Un climat tendu qui intervient alors que plusieurs syndicats de policiers ont appelé ce lundi à des "actions reconductibles" à partir du jeudi 5 décembre pour protester notamment contre la réforme des retraites. Des policiers du Maine-et-Loire ont quant à eux déjà entamé une "grève du zèle", depuis le 29 novembre.