Le mardi 7 juin 2022 à 16:12
La justice allemande a ouvert une enquête visant trois employés de la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn pour suspicion d'homicide par négligence après le déraillement d'un train en Bavière qui a fait cinq morts vendredi, a annoncé mardi la police locale.
L'accident, survenu sur la commune de Burgrain dans les Alpes allemandes près de la station touristique de Garmisch-Partenkirchen, a aussi fait une quarantaine de blessés. Une enquête a été ouverte pour "homicide involontaire" mais la police ne précise pas la nature des négligences reprochées aux trois employés de la compagnie ferroviaire nationale allemande et aucune explication n'a encore été fournie par les autorités sur les causes de l'accident. Plusieurs wagons du train qui transportait 140 personnes s'étaient couchés sur la voie sous la violence du choc.
Un enfant de 13 ans parmi les victimes décédées
Quatre femmes âgées de 30 à 70 ans et un adolescent de 13 ans sont décédés. Deux de ces femmes, de nationalité ukrainienne, avaient fui leur pays attaqué par le Russie et étaient hébergées dans cette région du Sud de l'Allemagne avec leurs enfants, avaient indiqué au cours du week-end le ministre de l'Intérieur de Bavière Joachim Herrmann. Une femme de 34 ans se trouve encore "dans un état critique", selon la police.
Ce week-end, le radiodiffuseur public Bayerischer Rundfunk (BR) affirmait que les enquêteurs examinaient la piste d'éventuels défauts techniques dans le système de roulement de certaines des voitures, ainsi que sur les rails eux-mêmes. Selon le même média, la Deutsche Bahn avait prévu des travaux de maintenance sur l'itinéraire à partir du 25 juin. La société s'est refusée à tout commentaire.
Les travaux de remise en état de la ligne de chemin de fer se poursuivaient mardi. Le train accidenté n'a toujours pas été déplacé en raison de l'enquête en cours.
Du 26 au 28 juin, les chefs d’État et de gouvernement du G7, dont le président américain Joe Biden doivent se rencontrer à Schloss Elmau, à 11 kilomètres de Garmisch-Partenkirchen. Le ministre bavarois de l'Intérieur a expliqué qu'il n'y avait "aucune indication" que l'accident ait pu être causé par un sabotage à l'approche du sommet diplomatique. "Nous ne pouvons rien exclure entièrement, mais sur la base de l'enquête jusqu'à présent, rien ne va dans cette direction", a-t-il déclaré.