Le vendredi 29 juillet 2022 à 20:54 - MAJ samedi 30 juillet 2022 à 18:07
Une Brésilienne et ses deux enfants ont été libérés par la police en état avancé de malnutrition après avoir été séquestrés dans des conditions effroyables pendant 17 ans par son mari à Rio de Janeiro, a-t-on appris vendredi de source policière.
"Les deux jeunes, qui seraient les enfants de la femme et du suspect, étaient ligotés, souillés et sous-alimentés", a expliqué dans un communiqué la police militaire de Rio, qui a arrêté le père de famille.
Les autorités ont été alertées par une dénonciation anonyme et l'opération policière s'est déroulée jeudi, à Guaratiba, un quartier populaire de l'ouest de cette ville. La femme et ses deux enfants, âgés de 19 et 22 ans selon les médias locaux, ont été hospitalisés juste après leur libération, dans un état de "déshydratation et de malnutrition grave", ont précisé les services de santé municipaux.
Selon le site internet d'informations G1, la mère de famille a raconté aux autorités qu'ils passaient parfois trois jours sans nourriture et qu'ils étaient constamment victimes d'agressions physiques et psychologiques.
"Il faut que tu restes avec moi jusqu'au bout, tu ne sortiras d'ici que quand tu seras morte", disait selon elle son époux, Luiz Antonio Santos Silva, avec qui elle était mariée depuis 23 ans.
«Ils n'auraient pas survécu une semaine de plus»
Des images reproduites dans les médias brésiliens montrent les deux enfants, majeurs, ayant l'apparence d'adolescents en raison de leur malnutrition. "Quand nous avons vu l'état dans lequel les deux enfants sont sortis, on s'est dit qu'ils n'auraient pas survécu une semaine de plus. J'ai tenté de parler à la mère dans l'ambulance, mais elle n'arrivait pas à émettre le moindre son tellement elle était faible", a dit une habitante de Guaratiba au site G1.
Des voisins ont confié aux autorités que le tortionnaire présumé était surnommé "DJ" parce qu'il avait l'habitude de mettre la musique à fond pour couvrir les cris de ses victimes. Certains assurent que des dénonciations avaient déjà été faites il y a deux ans, sans que les autorités n'interviennent.