Le jeudi 13 octobre 2022 à 20:33
L'agresseur de Marin Sauvajon a été remis en liberté début octobre après six ans passés derrière les barreaux a-t-on appris, confirmant une information de France 3. Cet homme aujourd'hui âgé de 23 ans - il avait 17 ans au moment des faits - a en effet bénéficié d'une remise de peine d'un an et demi, et a été autorisé à quitter la prison de Roanne (Loire), sous bracelet électronique, avec des horaires liées à son emploi qu'il a décroché en intérim.
"Il s'est investi en détention dans sa scolarité et il se reconstruit dans le travail", a assuré son ex-avocate, Me Anne Guillemaut, auprès de nos confrères.
"Je ne sais pas quoi dire, on ne comprend pas cette décision vu le profil de l'agresseur, je suis choquée", a déploré de son côté, la mère de Marin, à BFMTV.
Une dizaine de jours dans le coma
Marin avait été victime d'une violente agression non loin de la gare de la Pare-Dieu (3e), le 11 novembre 2016, alors qu'il s'était interposé face à un groupe d'individus, pour défendre un couple qui s'embrassait dans la rue. Il avait été frappé à coups de béquille et laissé pour mort. Marin avait passé une dizaine de jours dans le coma, dans un état grave. Il conserve toujours un important handicape aujourd'hui, suite à cette agression.
L'auteur de 17 ans avait été interpellé quelques jours après les faits. Déjà condamné à de multiples reprises par le passé, il a écopé d'une peine de sept ans et demi de prison pour "violences avec usage ou menace d'une arme suivie de mutilation ou infirmité permanente", en mai 2018. Durant son incarcération, il avait effectué trois demandes de remise en liberté qui avaient toutes été rejetées par la justice.
Marin Sauvajon a été fait Chevalier de la légion d'honneur par le président de la République, Emmanuel Macron, en mars 2019.