Le mercredi 17 juin 2020 à 14:46
Âgé de 17 ans au moment des faits, le principal agresseur de Marin Sauvajon a écopé d’une peine de sept ans et demi de prison pour « violences avec usage ou menace d’une arme suivie de mutilation ou infirmité permanente », en mai 2018.
Un juge d’application des peines avait accepté sa demande de libération conditionnelle le 29 avril dernier. L'homme âgé aujourd'hui de 21 ans aurait dû être libéré le 5 mai mais le parquet avait fait appel de cette décision.
Sa demande a finalement été rejetée ce mercredi par la cour d'appel de Lyon. Les juges ont en effet estimé que le projet professionnel du détenu est mis à mal par la crise sanitaire du Covid-19 détaille Le Progrès.
Déjà condamné à plusieurs reprises par le passé
Ce dernier, qui est actuellement écroué au centre de détention de Roanne (Loire), a fait l’objet d’une quinzaine de sanctions disciplinaires depuis le début de son incarcération, en novembre 2016.
Déjà condamné à plusieurs reprises par le passé et addict au cannabis et à l’alcool, il avait porté trois coups de béquilles à la tête de la victime, alors âgée de 17 ans et étudiante en sciences politiques. Marin Sauvajon venait de s'interposer alors qu'un couple était pris à partie car il s'embrassait dans la rue, non loin de La Part Dieu à Lyon.
Marin poursuit sa difficile rééducation
Il avait alors passé 11 jours dans le coma alors qu'il était entre la vie et la mort. Marin présente toujours des séquelles physiques lourdes et poursuit sa rééducation encore actuellement.
Le jeune homme a tenté de reprendre le chemin de l'université à temps partiel, avec un assistant, mais "ça n'a pas fonctionné" raconte sa mère Audrey, au Parisien ce mardi. "Son rêve de devenir commissaire [de police], il peut faire une croix dessus", a-t-elle déploré.
L'annonce de la possible remise en liberté conditionnelle de son agresseur a provoqué de l'inquiétude chez le jeune homme. "Il est inquiet à l'idée que ce garçon puisse se retrouver dehors. Il a peur de lui, il a peur qu'il retombe sur quelqu'un d'autre", raconte sa mère. "Il n'a même pas fait la moitié de sa peine", rappelle-t-elle.