Le lundi 6 novembre 2023 à 22:49
Le parquet de Toulouse a officiellement requis ce lundi le renvoi de Cédric Jubillar devant la cour d'assises du Tarn pour le meurtre de son épouse, Delphine Jubillar, une infirmière disparue mystérieusement dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines. Cette demande de mise en accusation découle d'un réquisitoire définitif qualifié de "grande qualité" et d'"implacable" par Me Philippe Pressecq, avocat d'une cousine de Delphine Jubillar.
Le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, a confirmé que "le réquisitoire définitif a bien été rendu", comme l'a révélé La Dépêche. Selon Me Laurent Nakache-Haarfi, l'un des avocats des parties civiles, ce réquisitoire signifierait que "tous les éléments constitutifs de l'infraction sont réunis pour le renvoyer devant la cour d'assises".
La balle est désormais dans le camp des juges d'instruction Audrey Assemat et Coralyne Chartier qui devront émettre une ordonnance de mise en accusation pour entériner le renvoi de Cédric Jubillar devant les assises, une fois toutes les voies de recours épuisées. Le mis en cause, peintre plaquiste de 36 ans, est incarcéré depuis juin 2021 et continue de clamer son innocence face aux accusations qui le désignent comme "l'unique suspect", étayées par un ensemble d'indices graves et concordants relevés au cours de l'enquête.
La disparition de Delphine Jubillar, en pleine pandémie de Covid-19, a suscité une vague d'émotion nationale très vive, rappelant l'affaire Daval. Le corps de la victime n'a toujours pas été retrouvé et l'enquête s'est concentrée sur Cédric Jubillar, avec qui elle était en cours de divorce. Le couple a eu deux enfants. Les investigations ont montré que Delphine Jubillar avait un amant dont elle s'était rapprochée. Une situation que son mari avait découvert.
La défense de l'accusé a dix jours pour faire appel de cette décision de mise en accusation. Si le renvoi est confirmé, le procès pourrait se tenir fin 2024, voire début 2025.