Emplois fictifs : François Fillon écope de quatre ans de prison dont un an ferme en appel

Son épouse a été condamnée à deux ans de prison avec sursis.
Emplois fictifs : François Fillon écope de quatre ans de prison dont un an ferme en appel
François Fillon à Paris le 22 novembre 2021. (Yoan Valat / EPE / Newscom / Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 9 mai 2022 à 14:00 - MAJ lundi 9 mai 2022 à 16:19

15h50. Les avocats de l’ancien candidat à la présidentielle ont annoncé que leur client se pourvoyait en cassation. "La cour n'a pas tiré les conséquences de ses propres constatations sur les preuves apportées de la réalité du travail accompli par Mme Fillon au profit de M. Joulaud et M. Fillon", affirment les avocats des trois prévenus, dans un communiqué.

14h00. La cour d’appel de Paris a condamné ce lundi l'ancien Premier ministre François Fillon, 68 ans, à quatre ans de prison dont trois ans avec sursis et son épouse, Penelope, 66 ans, à deux ans avec sursis, dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs qui avait explosé peu avant l’élection présidentielle de 2017. La cour a assorti cette condamnation d'une amende de 375 000 euros et d'une peine de dix ans d'inéligibilité pour François Fillon.

Le suppléant de François Fillon lorsqu'il était élu à l'Assemblée nationale, Marc Joulaud, a quant à lui écopé d'une peine de trois ans de prison avec sursis.

En première instance, en juin 2020, l'ancien chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy avait écopé d'une peine de cinq ans de prison dont trois ans avec sursis, ainsi qu'à une amende de 375 000 euros et à 10 ans d'inéligibilité.

L’affaire avait débuté durant la campagne présidentielle de 2017 suite aux révélations du Canard Enchaîné qui faisait état du caractère fictif de l’emploi d’assistante parlementaire de Pénélope Fillon auprès de son mari. François Fillon avait alors été mis en examen, ce qui avait contribué à sa chute dans les sondages.

Fin février, François Fillon a annoncé qu'il avait décidé de démissionner de ses mandats aux conseils d’administration du géant de la pétrochimie Sibur et de Zarubezhneft (hydrocarbures), suite à l'invasion russe en Ukraine.