Le vendredi 3 octobre 2025 à 00:02
Salim Berrada, surnommé par les médias "le violeur de Tinder", a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, ce jeudi 2 octobre, par la cour d’assises d’appel de Créteil (Val-de-Marne). Cet ancien photographe marocain a été reconnu coupable de treize viols et quatre agressions sexuelles commis entre 2014 et 2016 sur dix-sept femmes rencontrées en ligne. La peine est assortie d’une obligation de quitter définitivement le territoire.
Lors du premier procès en mars 2024, la cour criminelle départementale de Paris l’avait déjà reconnu coupable de douze viols et trois agressions sexuelles, acquittant Salim Berrada pour deux autres plaignantes. Il avait été condamné à 18 ans de réclusion criminelle, avec obligation de quitter la France.
En appel, la cour est allée au-delà des réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé 18 ans de réclusion. Le président Bertrand Grain a rappelé que la cour avait été "convaincue de la soumission chimique" ou de "l’état de sidération" des victimes. Il a souligné "la gravité extrême des faits reprochés", le "caractère sériel" des crimes, la "personnalité inquiétante" de l’accusé et son "mode opératoire systématique pour attirer de jeunes femmes à son domicile". Il a également mis en avant "l’absence de remise en cause" et le "traumatisme durable et élevé des victimes".
L’annonce du verdict a provoqué un soulagement visible parmi les parties civiles. Certaines plaignantes ont laissé éclater des sanglots et se sont tombées dans les bras les unes des autres, tandis que des "merci !" se sont élevés dans la salle. Leurs avocates, qui avaient qualifié les rencontres avec leurs clientes de "salutaires" pendant les treize jours d’audience, les ont également entourées.
Au moment de quitter le box, l’une des plaignantes a interpellé Salim Berrada : "Tu avais tout pour toi. Tu es un gâchis. Tu as décidé de t’autodétruire et de détruire les autres".
De son côté, l’accusé, qui a toujours nié les faits, a déclaré devant la cour avant les délibérations : "J’ai mélangé la photo, l’alcool, le sexe en pensant que c’était ça la séduction. J’ai presque industrialisé ça". Puis il a ajouté : "Je voudrais demander pardon à toutes les personnes à qui j’ai fait du mal".