Le mardi 29 juillet 2025 à 20:03
Un homme d'une trentaine d'années a été mis en examen pour des viols et des agressions sexuelles qui auraient été commis sur une période de douze ans. Les victimes présumées sont trois jeunes filles qui avaient été confiées par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) à sa mère, une assistante familiale de Champigny, dans la Marne. Le suspect a été placé en détention provisoire, a indiqué le parquet de Reims, confirmant une information de France 3.
L'affaire a été révélée suite au signalement récent d'une adolescente. Le procureur de la République de Reims, François Schneider, a confirmé que "le fils d'une famille d'accueil, de l'aide sociale à l'enfance de la Marne (ASE) a été déféré à l’instruction et placé sous mandat de dépôt, pour viols et agressions sexuelles à l'encontre de trois victimes de 2011 à 2023".
Les trois victimes, mineures au moment des faits, sont aujourd'hui âgées de 17, 24 et 25 ans. Elles avaient été placées tour à tour au domicile de la mère de l'accusé au cours des dernières années. L'homme, qui ne vit pas de manière permanente chez ses parents, leur rendait visite régulièrement. C'est lors d'une de ces visites que la dernière agression en date aurait été commise.
«Cette jeune fille a fait des révélations à sa référente de l'Aide sociale à l'enfance»
Le Conseil départemental de la Marne, qui pilote l'ASE, a joué un rôle clé dans le déclenchement de l'enquête. "Une assistante familiale accueillait une jeune fille [...] à Champigny", a expliqué le Conseil départemental. "Cette jeune fille a fait des révélations à sa référente de l'Aide sociale à l'enfance en précisant que le fils de cette assistante familiale [...], qui ne vivait pas au domicile, l'aurait abusée sexuellement".
Le président du Conseil départemental de la Marne, Jean-Marc Roze, a également commenté la gravité des faits concernant la plus jeune victime. "Il y a bien eu une agression sexuelle, qu’on peut qualifier de viol, au sein d'une famille d'accueil. L’enfant [...] a été réorientée", a-t-il précisé.
Immédiatement après les révélations de l'adolescente, des mesures ont été prises. "À la suite de cette révélation", la collectivité a effectué un signalement au procureur, "qui a enclenché une enquête pénale", a ajouté le Conseil départemental. Par mesure de protection, l'adolescente "a été réorientée dans une autre famille d'accueil".
L'enquête est désormais entre les mains d'un juge d'instruction pour faire toute la lumière sur les faits reprochés entre 2011 et 2023.