Metz : Un homme qui menaçait de décapiter une femme relaxé pour vice de procédure

Un ressortissant kosovar de 49 ans a été relaxé par le tribunal correctionnel de Metz (Moselle) en raison d’un vice de procédure, après avoir été jugé pour des menaces proférées dans un parc de Montigny-lès-Metz. Il a néanmoins été condamné à un travail d’intérêt général pour port d’arme prohibé.
Metz : Un homme qui menaçait de décapiter une femme relaxé pour vice de procédure
L'entrée du tribunal de Metz, le 15 juin 2020. (Illustration / BreizhAtao / Shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 14 avril 2025 à 16:26

Un homme de 49 ans a été jugé vendredi 11 avril en comparution immédiate à Metz (Moselle), après avoir proféré des menaces de mort dans un parc public situé à Montigny-lès-Metz, rapporte Le Républicain Lorrain. Il a finalement été relaxé suite à un vice de procédure.

Les faits se sont produits mercredi après-midi au Jardin botanique de Metz, situé à Montigny-lès-Metz. Le prévenu, un ressortissant kosovar, a menacé une première femme de décapitation, tout en criant à plusieurs reprises "Allah Akbar". Une deuxième promeneuse a été intimidée lorsqu’il lui a exhibé un couteau dissimulé dans sa sacoche. L’homme était en état d’ivresse, avec près de deux grammes d’alcool par litre de sang.

Le mis en cause, qui compte dix mentions à son casier judiciaire, a été interpellé dans une rue proche du parc. Au moment de son arrestation, il a adressé des propos homophobes à une policière municipale.

L'absence d'interprète

Présenté devant le tribunal correctionnel de Metz, il devait répondre de plusieurs chefs : menaces de mort en état de récidive, violences sur personne en état d’ivresse manifeste, et outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique. Son avocat, Maître Elliot Hellenbrand, a soulevé un vice de procédure. Le prévenu n’a pas bénéficié de la présence d’un interprète au début de sa garde à vue, ni lors de l’examen psychiatrique.

Cette irrégularité a conduit le tribunal à prononcer la relaxe sur l’ensemble des délits reprochés. Le quadragénaire a néanmoins été condamné à une peine de 140 heures de travail d’intérêt général pour port d’arme prohibé. Il portait un couteau dont la lame mesurait 6 centimètres.

Une OQTF délivrée

Par ailleurs, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été délivrée à son encontre par la préfecture durant sa garde à vue. Il a été transféré sous escorte vers le centre de rétention administrative (CRA) de Queuleu.