Mort de la gendarme Mélanie Lemée en Lot-et-Garonne : le suspect remis en liberté

Après près de mille jours de détention provisoire, Yassine E-A, soupçonné d'avoir mortellement percuté la gendarme Mélanie Lemée en 2020, va être placé sous surveillance électronique. Une décision rendue par la chambre de l’instruction de la cour d'appel d'Agen ce mercredi.
Mort de la gendarme Mélanie Lemée en Lot-et-Garonne : le suspect remis en liberté
La gendarme Mélanie Lemée était âgée de 25 ans lorsqu'elle a perdu la vie. (DR)
Par Actu17
Le mercredi 19 juillet 2023 à 22:17 - MAJ mercredi 19 juillet 2023 à 22:37

Yassine E-A, 29 ans, soupçonné d'avoir mortellement percuté la gendarme Mélanie Lemée, âgée de 25 ans, en 2020 dans le Lot-et-Garonne, va être placé sous surveillance électronique après avoir passé près d'un millier de jours en détention provisoire, selon la décision de la chambre de l’instruction de la cour d'appel d'Agen, annoncée ce mercredi. L'homme sera hébergé chez un proche en région parisienne d'après Sud Ouest.

Mis en examen pour "homicide volontaire aggravé" après avoir forcé un barrage routier à Port-Sainte-Marie, Yassine E-A a toujours affirmé avoir percuté accidentellement la gendarme. Au moment du drame, il circulait sans permis et sous l'empire de stupéfiants.

La décision de la justice a été saluée par les avocats du mis en cause, Mes Édouard Martial et Victor Casellas. Ces derniers estiment, auprès de Sud Ouest, qu'il s'agit d'une décision "conformément à la loi" et "parfaitement juste", n'y voyant "aucun élément venant pointer le risque d’une particulière gravité pour la sécurité des personnes et des biens, pas davantage concernant le risque de réitération et au regard de garanties de représentation solides".

Cette décision de la justice a été saluée par les avocats du mis en cause. Ces derniers estiment, auprès de nos confrères, qu'il s'agit d'une décision "conformément à la loi" et "parfaitement juste". Mes Édouard Martial et Victor Casellas, ont ajouté devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Agen qu'il n'y avait "aucun élément venant pointer le risque d’une particulière gravité pour la sécurité des personnes et des biens, pas davantage concernant le risque de réitération et au regard de garanties de représentation solides".

De nouvelles expertises en cours

Dans cette enquête, de nouvelles expertises ont été ordonnées en janvier dernier. Elles visent à éclaircir de nombreux points cruciaux, notamment la vitesse à laquelle le suspect est arrivé lorsqu'il a tué la militaire et dans quelles conditions précises le drame est survenu. Un collège d'experts a été chargé par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'étudier ces points et doit rendre son rapport avant la fin de l'année. Selon la défense, la question de la qualification reste entière, étant convaincue qu'il s'agit d'un homicide involontaire aggravé.

La victime, Mélanie Lemée, était une gendarme et judokate émérite de 25 ans, très appréciée par ses collègues. Un hommage national lui avait été rendu à Bordeaux, en présence du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui était venu sur place au lendemain du drame. La caserne Valence a été renommée en l'honneur de Mélanie Lemée.