Le samedi 30 juillet 2022 à 17:29
Une jeune policière adjointe (anciennement appelé adjoint de sécurité, ndlr) de Nîmes (Gard), a été interpellée et placée en garde à vue ce lundi. Elle communiquait avec deux hommes incarcérés à la prison de la commune, qui avaient un téléphone avec eux rapporte Objectif Gard.
Tout a commencé lors d'une fouille dans des cellules de prison de cet établissement pénitentiaire en septembre 2021, celles de plusieurs hommes venant du quartier du Chemin-Bas-d'Avignon à Nîmes. Des téléphones ont été saisis puis exploités par les policiers. Surprise : l'une des personnes contactées n'est autre qu'une jeune policière adjointe du service, avec qui les détenus sont amis.
L'un d'entre eux lui annonçait notamment qu'il allait bientôt être placé en garde à vue explique Midi Libre. Une information que la jeune femme lui a confirmé par téléphone.
«Je ne savais pas que cette infraction existait»
La mère de famille, qui venait de réussir le concours de gardien de la paix, a été déférée et jugée dans le cadre d'une comparution immédiate ce mercredi.
"Je savais que les téléphones étaient interdits en prison mais les communications, non. Je ne savais pas que cette infraction existait", s'est-elle justifiée lors de son procès, avant de lâcher qu'elle avait prévu d'amener "un petit-déjeuner, des pains au chocolat" au suspect. "Aujourd'hui, j'ai compris. J'ai été bête de ne pas avoir ouvert les yeux", a-t-elle admise.
Le parquet a requis quatre mois de prison aménagés, assortis d'une interdiction définitive d'exercer le métier de policier. La prévenue a finalement écopé d'une peine de six mois de prison avec sursis. Une sanction qui ne sera pas inscrite à son casier judiciaire. En outre, la jeune femme a reçu l'interdiction d'exercer le métier de policier ou de gendarme durant cinq ans.