Le jeudi 25 août 2022 à 13:17
Un homme venant d'avoir 18 ans a été jugé dans le cadre d'une comparution immédiate dans la nuit de mercredi à jeudi au tribunal correctionnel de Paris, pour le cambriolage de l'appartement de l'acteur Vincent Cassel dans le XXe arrondissement. Brahim a écopé d'une peine de huit mois de prison dont quatre ferme, qui sera aménagée sous bracelet électronique. Il est ressorti libre du tribunal.
Les forces de l'ordre ont été alertées vers 02h30 pour un cambriolage en cours sur le boulevard de Ménilmontant. Les policiers aperçoivent rapidement trois suspects sur les toits au niveau de la rue des Cendriers, qui mène sur le square des Amandiers. Ces derniers refusent de se rendre et tentent de pénétrer chez une habitante. Le majeur et ses deux complices mineurs sont finalement interpellés et placés en garde à vue.
Des recherches sur l'acteur
Les policiers constatent que la verrière de l'appartement de l'acteur a été brisée. Les cambrioleurs ont fait main basse sur deux tablettes, deux ordinateurs, un iPhone, et une carte bancaire. Sur les images de vidéoprotection, les enquêteurs aperçoivent cinq individus : l'un qui est resté faire le guet dans la rue et quatre autres au visage dissimulé, qui ont pénétré dans le logement. En exploitant le téléphone portable de l'un des mineurs, les policiers découvrent que des recherches ont été effectuées concernant la star de cinéma. Les cambrioleurs n'ont donc pas agi au hasard.
Durant leur garde à vue dans les locaux de la sûreté territoriale parisienne (ST 75), deux des suspects ont nié et ont préféré garder le silence. L'un des mineurs a fini par avouer qu'il avait récupéré le code d'un immeuble voisin pour accéder au toit. "Je ne peux pas vous dire qui a eu l’idée de le cambrioler car je risque des représailles", a-t-il notamment confié, ajoutant "bien aimer"Vincent Cassel. La star ne s'est d'ailleurs pas portée partie civile dans cette affaire.
«J’étais sur le toit parce que j’ai l’habitude d’y aller fumer de la cigarette électronique»
Jugé la nuit dernière à la 23e chambre du tribunal de Paris, Brahim, 18 ans, assure qu'il n'a rien à voir avec ce cambriolage. Il a pourtant été déjà arrêté lors d'un vol par effraction cette année, avec le même complice. "J’étais sur le toit parce que j’ai l’habitude d’y aller fumer de la cigarette électronique. Quand j’ai entendu l’alarme sonner, je suis descendu. Les policiers étaient déjà dans l’escalier. J’ai pris peur et je suis remonté", lâche-t-il.
Malgré des traces de ses chaussures relevées dans l'appartement, le prévenu garde sa position. Son avocate demande la relaxe, affirmant que les vidéoprotections ne suffisent pas et qu'on ne voit rien dessus. Des arguments qui n'auront donc pas suffi à convaincre les juges et le procureur. Les deux mineurs seront quant à eux jugés ultérieurement par le tribunal pour enfant.