Le jeudi 4 août 2022 à 10:25
L'ancien maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, condamné à cinq ans de prison pour "blanchiment de fraude fiscale", va sortir de prison ce vendredi dans le cadre d'une libération conditionnelle a annoncé la cour d'appel de Paris. Il est incarcéré depuis février à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.
"Cette décision est irréprochable en droit", ont réagi ses avocats Mes Romain Dieudonné et Robin Binsard, auprès de l'AFP. "Rien ne justifie dans ce dossier le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine".
Patrick Balkany sera soumis à une interdiction de quitter le territoire national sans autorisation du juge et sera tenu de rembourser sa dette liée à ses malversations financières. L'ancien maire et son épouse Isabelle Balkany ont été reconnus coupables de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune (ISF) entre 2010 et 2015, et d'avoir payé un impôt sur le revenu largement sous-évalué entre 2009 et 2014.
Libéré puis incarcéré de nouveau en février dernier
Patrick Balkany avait été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé, en février 2020, après avoir purgé cinq mois de détention pour fraude fiscale. Il est finalement retourné en prison en février dernier, en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice. Son épouse avait quant à elle été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide.
Patrick Balkany est incarcéré depuis le 7 février à Fleury-Mérogis (Essonne). Le 30 mai, le tribunal d'application des peines d’Évry lui a accordé une libération conditionnelle, sans bracelet électronique. Mais le parquet d'Evry a fait appel, rappelant notamment que l'ancien élu LR "ne justifie, au plus, que du paiement d'une somme totale de 7000 euros environ, depuis février 2022, alors que la dette fiscale dont il a la charge de la réparation s'élève à plus de quatre millions d'euros".
Patrick Balkany est également visé par d'autres enquêtes. Il a été mis en examen à Nanterre (Hauts-de-Seine) en février 2021, pour abus de bien sociaux, détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir mis à disposition de son gendre des immeubles de bureaux, sans versement de loyer.
Dans une autre affaire, dite "des chauffeurs", où il est accusé d'avoir eu recours à des agents municipaux comme chauffeurs privés, sa mise en examen pour détournements de fonds publics a été confirmée en décembre dernier par la chambre de l'instruction.