Le jeudi 11 novembre 2021 à 10:31
C'est un nouveau drame qui vient frapper la police nationale. Un brigadier âgé de 41 ans s'est donné la mort avec son arme de service ce mercredi soir, peu après avoir pris son service vers 21 heures, dans la cour du commissariat de la rue Malartic, à Saint-Denis, à la Réunion. Ses collègues puis les secours ont tenté de le réanimer, en vain. David M. était père de deux enfants. Une cellule psychologique a été ouverte au commissariat.
"C'est un policier qui a marqué les collègues, il était très présent et donnait beaucoup à son boulot", confie Idriss Rangassamy, secrétaire régional du syndicat Alliance Police Nationale, à La 1ère. David M., qui travaillait en brigade nuit, avait été muté à la Réunion - sa région d'origine - il y a trois ans, après avoir passé le reste de sa carrière en métropole. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de son geste fatal.
Il s'agirait du 28ème suicide dans les rangs de la police nationale depuis le début de l'année, ce qui représente près d'un drame tous les dix jours. Trois autres fonctionnaires ont mis fin à leurs jours durant ces deux dernières semaines.
Deux dispositifs pour lutter contre ces tragédies qui touchent durement l’institution policière ont été mis en place par le ministère de l’Intérieur. Une ligne d’écoute est disponible pour les fonctionnaires victimes d’agressions ou de menaces au 0800 95 00 17, tous les jours, de 5 heures à 23 heures ; et une cellule de soutien psychologique est également ouverte 24h/24 au 0805 230 405. Les appels sont « anonymes, confidentiels et gratuits ».
De plus, trois associations luttent contre ces drames : SOS Policiers en Détresse (PEPS-SOS), Assopol, et Alerte police en souffrance (APS).