Le Parlement européen adopte une résolution non contraignante pour dénoncer le «recours disproportionné à la force».

Les députés ont adopté une résolution ce jeudi par 438 voix pour, 78 contre et 87 abstentions, pour dénoncer "le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques".
Le Parlement européen adopte une résolution non contraignante pour dénoncer le «recours disproportionné à la force».
Illustration. (NeydtStock / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 14 février 2019 à 19:21 - MAJ vendredi 15 février 2019 à 10:00

Aucun état n'a été ciblé en particulier dans cette résolution non contraignante, votée par les députés européens ce jeudi. Ces derniers ont souhaité condamner "le recours à certains types d'armes à létalité réduite", comme les "projectiles à impact cinétique", dont font partie les lanceurs de balles de défense (LBD), utilisés par les forces de l'ordre françaises.

Les députés ont également "dénoncé le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques".

En préambule, le texte a donné lieu à un débat durant lequel plusieurs eurodéputés français sont intervenus. Un débat qui avait été réclamé par une coalition regroupant l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), les Verts et la GUE (Gauche unitaire européenne).

Un débat et de vives réactions

Alors que Renaud Muselier (LR) a comparé Emmanuel Macron à "Jupiter revenu sur terre", l'accusant de faire des concessions aux Gilets jaunes "au détriment des règles budgétaires européennes" ; l'eurodéputé écologiste français Yannick Jadot a pour sa part dénoncé l'usage des LBD durant les manifestations des Gilets jaunes. "Il n'y a qu'en France, en Pologne et en Grèce qu'il y a un usage sans limite de ces instruments qui (...), selon les équipes médicales, causent des blessures de guerre", a-t-il déclaré.

Florian Philippot, président des Patriotes (LP), s'est lui présenté avec un gilet jaune, la main sur l'oeil gauche, faisant référence aux blessés durant les manifestations et a dénoncé "un pouvoir aux abois (qui) donne des ordres délirants, irresponsables, insensés contre sa propre population".